Un patron cède 2,7 millions d'euros à ses salariés pour son départ à la retraite

Léa Tintillier | Reportage S. Guerche, X. Baumel
Publié le 22 février 2022 à 10h15

Source : JT 13h Semaine

Aux Treize-Septiers (Vendée), les 150 salariés d’une entreprise de vitrage isolant ont eu une belle surprise.
Leur patron, qui part à la retraite, leur a légué plus de deux millions d’euros.
Seule ombre au tableau, 60% du montant sera amputé par des charges.

Aux Treize-Septiers, les 150 salariés de l’entreprise vendéenne de vitrage isolant TIV ont toujours le sourire à l’évocation de ce souvenir. Le 15 décembre dernier, leur dirigeant, Jean-Yves Glumineau, leur a annoncé qu’il prenait sa retraite et vendait l’entreprise, et leur a réservé une belle surprise. 

Après 18 ans aux commandes, il a décidé d’offrir à ses employés une prime exceptionnelle de 2.680.000 euros, dont chacun percevra une part dépendant de son ancienneté. Le calcul est simple : dix euros par jour travaillé, que les salariés soient en CDI ou en CDD. "Ils ont contribué au succès de l’entreprise donc la valorisation qui a été faite correspond au travail qu’ils ont apporté. Je ne l’ai pas fait tout seul. Un homme seul ne fait pas grand-chose. Avec toute l’équipe, on va plus loin", affirme Jean-Yves Glumineau, dans le reportage du 13H de TF1 en tête de cet article. 

Si ce geste était très inattendu, il est le bienvenu. "On a toujours des projets plein la tête. Il y a des choses qu’on veut faire à la maison, alors ça va accélérer les projets, sans doute", sourit Patricia, salariée de l’entreprise. "J’ai acheté une voiture pour mon fils qui a 18 ans, qui vient d’avoir son permis", se réjouit à son tour Anthony. 

"Les charges sont confiscatoires"

Dans cette commune de 3000 habitants, l’initiative du patron est aussi saluée par tous. "Vis-à-vis des employés, c’est un patron exemplaire", témoigne un retraité. "Je trouve que c’est très généreux, très humain et c’est bien dommage que moi, je ne travaillais pas pour lui", sourit une autre habitante. 

Seule ombre au tableau : 60% du montant de la prime sera amputé en raison des charges patronales et salariales. "Les charges sont confiscatoires, c'est dommage de vouloir récompenser ses salariés et d’être amputé d’autant d’argent à cause des charges", a déploré le chef d'entreprise auprès de nos confrères de France 3. Jean-Yves Glumineau espère toutefois que son geste pourra en inspirer d’autres. 


Léa Tintillier | Reportage S. Guerche, X. Baumel

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