Zoom sur le Canal Seine-Nord, une vaste voie fluviale de plus de 100 km de long

par Nicolas VANEL
Publié le 29 novembre 2016 à 23h09
Zoom sur le Canal Seine-Nord, une vaste voie fluviale de plus de 100 km de long
Source : M.ASTAR/SIPA

GRANDS TRAVAUX – Un accord de projet de financement a été trouvé pour la réalisation du canal Seine-Nord. Un vaste projet de voie fluviale qui doit relier le bassin de la Seine au réseau nord-européen. Explications.

Maintes fois reporté, le projet de canal Seine-Nord vient de franchir une étape cruciale pour sa réalisation. Lundi, l'Etat, les régions Hauts-de-France et Ile-de-France et les départements partis prenants sont parvenus à "un accord sur un projet de protocole financier", a annoncé le secrétaire d’Etat aux Transports, Alain Vidalies. Ce protocole porte sur le montant de ce chantier colossal estimé à 4,5 milliards d’euros. 

Le financement doit ainsi être réparti entre l’Union européenne (qui prend en charge 40% du coût), l’Etat et les collectivités, parmi lesquelles les régions Hauts-de-France et Ile-de-France, ainsi que les départements du Nord, du Pas-de-Calais, de la Somme, et de l’Oise. Cet accord intervenu, les travaux pourraient débuter l’année prochaine, comme l’a récemment souhaité Manuel Valls. Ils doivent s’achever en 2024. 

54 mètres de large, six écluses et 61 ponts

Dans ce laps de temps, un vaste canal de 107 km doit être construit entre Compiègne (Oise) et le canal Dunkerque-Escaut, au niveau d’Aubencheul-au-Bac (Nord), près de Cambrai. Il doit permettre de raccorder le bassin de la Seine au Nord-Pas-de-Calais et aux 20 000 km du réseau grand gabarit d'Europe du Nord.

Cette nouvelle infrastructure reprendra en partie le tracé actuel du canal nord, dont les voies, actuellement de 14 à 17 mètres de large devront être élargies pour être portées à 54 mètres afin de permettre le passage de convois maritimes de grand gabarit, soit jusqu’à 4.400 tonnes, équivalent au transport de 180 poids lourds. Ce chantier implique la réalisation de six écluses et 61 ponts routiers et ferroviaire, ainsi qu’un vaste réservoir capable d’alimenter le canal d’une profondeur de 4,5 mètres en période basses eaux. Des aménagements, tels que 25 kilomètres de berges lagunées et 17 hectares d’annexes hydrauliques, participant au développement écologique du site, complètent le projet. 

Sur ce plan, le report de report de trafic de la route à l'eau doit faire baisser les émissions de gaz carbonique et décongestionner les autoroutes régionales, selon les promoteurs du canal. 


Nicolas VANEL

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