Plus qu'une semaine avant l'écrit du bac de français qui se déroulera le jeudi 16 juin.Commune à l’ensemble des séries générales et technologiques, c'est la toute première épreuve du baccalauréat puisqu’elle se déroule en fin de classe de première.En partenariat avec Studyrama, voici la méthodologie à suivre pour s’assurer une bonne note.
Depuis 2021, l’épreuve écrite du bac français a été modifiée : fini le corpus de textes et d’œuvres, un seul texte est désormais proposé aux candidats qui plancheront le 16 juin, de 14h à 18h. L'oral suivra peu de temps après. Notée sur 20, coefficient 5 pour tous les candidats, il s’agit d’un travail d’écriture dont les exercices diffèrent légèrement d’une série à une autre : les séries générales ont le choix entre une dissertation ou un commentaire de texte.
Tandis que les séries technologiques peuvent choisir entre le commentaire de texte et une synthèse de texte suivie d’un essai (10 points + 10 points). Sachant que le syndrome de la page blanche n’arrive pas qu’aux grands auteurs, il vaut mieux bien s'y préparer en suivant ces quelques conseils donnés par Studyrama.
Le commentaire de texte
Dans cette épreuve, l'objectif est simple : il faut expliquer ce qui fait l’intérêt du texte et quelle est l’intention de l’auteur, tant dans l’emploi des mots que dans la structure. Donc, avant de bâtir un plan, vous allez devoir analyser le texte. Il s’agit de repérer ses différentes idées, sa construction, son vocabulaire, les figures de style, le rythme, les sonorités, etc. Comme c'est une phase préparatoire essentielle, il faut prendre le temps qu’il faut.
À partir de cette analyse, vous allez pouvoir dégager une problématique et un plan en deux ou trois parties en fonction des thèmes abordés. On commence généralement par ce qui ressort le plus évidemment du texte pour aller vers le sens le plus caché. Le piège à éviter est de surinterpréter les intentions de l’auteur et de lui faire dire ce qu’il ne dit pas. Voilà pourquoi vous devez toujours revenir au texte et appuyer votre démonstration sur des citations.
Pour ce qui est de la rédaction, veillez à soigner l’introduction (présentation du texte, problématique, annonce du plan), la conclusion (bilan et ouverture) et les transitions. Les citations sont à mettre entre guillemets.
La dissertation
Si votre choix se porte sur la dissertation, il s'agit là de répondre à une problématique littéraire en s’appuyant sur les textes du corpus, les ouvrages étudiés pendant l’année et si possible des références personnelles. La première chose à faire est donc d’analyser les termes du sujet : s’agit-il d’une question ? D’une citation à commenter ? De donner son avis personnel ? Ensuite, il faut repérer quel est la thématique abordée, toujours lié au programme étudié en première. Enfin, vous allez devoir trouver la problématique, c'est-à-dire la question (ou les questions) soulevée par l’énoncé du sujet.
L’étape d’après consiste à trouver vos éléments de réponse. Pour cela, accordez-vous du temps pour chercher dans votre mémoire des éléments de cours ou des ouvrages que vous avez étudiés ou lus. Notez vos idées en vrac, vous les organiserez ensuite lorsque vous aurez choisi un plan. Celui-ci peut être de plusieurs ordres : en deux ou trois parties, soit critique (thèse, antithèse) ou dialectique (avec la synthèse en plus), soit thématique. Regardez bien le sujet, car il donne parfois des indications de plan. Enfin, vous pourrez commencer à rédiger directement au propre en prenant soin de bien soigner les transitions.
En revanche, faites l’introduction et la conclusion au brouillon parce qu'"ils sont très importants". "Ils permettent en effet de voir comment l’élève organise sa pensée", explique Caroline Binet, enseignante et auteure du livre Les épreuves écrites de composition et de dissertation (Studyrama). "La rumeur qui voudrait que les correcteurs se bornent à lire seulement les premières et les dernières phrases de la copie et vaguement le développement, est bien évidemment fausse ! Donc il ne faut rien négliger : le bon enchaînement des idées, la pertinence des exemples, l’explication des notions…"
La contraction de texte
Proposé aux seules séries technologiques, le texte à contracter est de nature argumentative. Cet exercice de reformulation, noté sur 10 points, est aussi le moyen de vérifier vos compétences de lecture, d’analyse et d’écriture. Côté méthodologie, on vous demandera de réduire au quart le format du texte proposé. Par exemple, un texte de 1000 mots devra être contracté en 250 mots. Il faudra aussi veiller à conserver le style de l’auteur ainsi qu’à respecter l’ordre des idées et la stratégie argumentative.
Pour ce faire, dès votre première lecture, vous devrez réussir à formuler vos premières impressions. N’hésitez pas à les noter au brouillon. À ce stade de l'exercice, il faudra également relever les idées principales présentes dans le texte : le genre, les thèmes principaux, le registre/la tonalité, les effets de style, l’énonciation… Ensuite, établissez vos observations en partant de l'auteur (connaissances biographiques, mouvement littéraire, connaissances des positions de l’auteur), puis l’œuvre (notez les informations principales si elle vous est connue, si ce n’est pas le cas, commencez par une analyse du titre), l’extrait (identifiez la situation de l’extrait dans l’œuvre), la date (réfléchissez au contexte historique et culturel).
La seconde étape consiste à relever les idées principales. Au brouillon, vous pourrez faire un tableau avec deux colonnes et autant de lignes que de paragraphes dans le texte. Pour chaque paragraphe, dans la colonne de gauche, vous devrez : déterminer un titre qui permet de le synthétiser, reprendre les idées principales en respectant l’ordre et l’enchaînement du texte, détailler ces idées en reprenant les exemples de l’auteur. Dans la deuxième colonne, vous pourrez transformer ces idées en phrases complètes de résumé.
Chaque paragraphe fera l’objet d’une reformulation personnelle. Veillez à faire des phrases complètes et syntaxiquement correctes. Il faudra, par ailleurs, être attentif à ne pas recopier le texte de l’auteur, tout en conservant son style d’écriture. Vous pouvez désormais recopier sur votre copie les phrases de résumé inscrites dans la colonne droite du tableau. Surtout, bannissez les tournures de type "l’auteur écrit que…" ou "le texte parle de… ", la contraction n’est pas un commentaire de texte. Pour cet exercice (comme pour tous les autres), un temps de relecture est primordial. Ce temps est précieux pour vérifier que l’ensemble des paragraphes du texte de l’auteur se retrouve dans le texte de la copie. Vous pourrez en même temps compter le nombre de mots et l’indiquer à la fin du texte.
L’essai
L’essai, lui, porte sur le parcours et l’œuvre issus de l’objet d’étude sur la littérature d’idées. Il s’agit d’une question d’ordre général à laquelle vous devez répondre en prenant appui sur vos connaissances et sur le texte précédemment contracté. Il s’agit d’un écrit argumentatif au même titre que la dissertation proposée en voie générale.
Pour ce faire, il faut d'abord analyser le sujet en soulignant les mots-clés. Demandez-vous, par exemple, "quel est le thème de celui-ci ?" et les éléments qui marquent une opinion. Il faudra ensuite reformuler le sujet afin de vérifier si vous avez bien compris l’opinion qu’on vous propose de discuter. Vous serez alors à même de dégager un plan et une problématique : qu’est-ce qui permet de valider l’opinion émise ? Quelles en sont ces limites ?
Concernant l'élaboration du plan détaillé, il renvoie à la recherche des arguments et des exemples pour le développement de l’essai. Les arguments doivent être explicités par des exemples. Chaque sous-partie est à nourrir d’exemples issus du texte contracté, des textes étudiés pendant l’année scolaire ainsi que de votre culture personnelle.
Pour tous ces exercices, faites bien attention à garder 10 minutes à la fin pour vous relire. Plus que dans toute autre matière, les fautes de français (orthographe, accords, syntaxe, accents, etc) vous enlèveront des points. Par ailleurs, selon Caroline Binet, sachez que "la bonne copie est celle où l’élève a compris le sujet, se l’est approprié et a réussi à exprimer sa pensée propre en s’appuyant sur ses connaissances et sur des exemples. C’est celle où, à la fin de la lecture, le correcteur a le sentiment d’avoir rencontré l’élève et d’avoir cheminé avec lui", dit-elle. Et de préciser : "Cela demande d’être organisé, clair, et de savoir où on veut aller. Surtout, c'est une copie qui est bien écrite. La mauvaise copie au contraire est celle qui ne fait que paraphraser le cours en empilant des connaissances sans logique ni progression", conclut-elle. À bon entendeur...
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