RENTRÉE DES CLASSES - Au vu de "la gravité de la situation sanitaire actuelle", présidents des conseils régional et départemental et de l'association des maires de Guadeloupe ont demandé samedi "un report de la rentrée scolaire" qui doit se tenir la première semaine de septembre.
Face à l'envol des cas de contaminations et la saturation des hôpitaux, plusieurs responsables guadeloupéens ont demandé samedi 21 août "un report de la rentrée scolaire", prévue pour la première semaine de septembre. Les présidents des conseils régional et départemental de Guadeloupe et de l'association des maires de Guadeloupe ont considéré que "la gravité de la situation sanitaire actuelle" ne permettait pas pour l'heure d'organiser ce retour des élèves en classe.
La "rentrée doit s'effectuer dans des conditions permettant de préserver la santé et la sécurité de tous", estiment les présidents du Conseil régional, Ary Chalus, et du Conseil départemental, Guy Losbar, ainsi que le président de l'association des maires, Jocelyn Sapotille, dans un communiqué, après "consultation de plusieurs acteurs de leurs communautés scolaires respectives".
Même s'ils "réaffirment leur attachement au retour des enfants" en milieu scolaire, les élus appellent "de leurs vœux une concertation approfondie avec les services de l'État, les autorités académiques et les représentants de la communauté scolaire", afin de décider d'une nouvelle rentrée et des modalités de sa mise en œuvre.
Une demande soutenue également par les associations de parents d'élèves
Plus tôt dans la semaine, la Fédération des associations de parents d'élèves de Guadeloupe a également envoyé un communiqué dans lequel elle exprimait ses craintes et son opposition au "protocole et cadre de fonctionnement pour la rentrée" ainsi qu'à "la note du conseil d'orientation de la stratégie vaccinale".
"Trop c'est trop", écrivent-ils. "Nous sommes contre toutes les formes d'obligation vaccinale liées au Covid-19", "contre l'application du passe sanitaire", "contre les campagnes vaccinales en milieu scolaire (...) et contre l'éviction systématique des élèves cas contacts non vaccinés".
Les associations de parents d'élèves demandent également "davantage de moyens numériques et humains pour favoriser les apprentissages en effectif réduit", mais aussi une évaluation des mesures prises en milieu scolaire, telles que "la demi-jauge, la gestion de la demi-pension".
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La Guadeloupe enregistre un taux d'incidence record en France, avec 2035 cas pour 100.000 habitants au 21 août, quand la moyenne nationale grimpe à 232, selon les données agrégées par le site CovidTracker. "Un Guadeloupéen sur 50 est touché par le Covid", avait notamment déclaré vendredi 20 août le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon.
Il était alors venu saluer à Orly plus de 400 professionnels de santé qui se sont envolés vers les Antilles pour prêter main forte aux hôpitaux guadeloupéens et martiniquais, débordés par les contaminations au coronavirus. Au CHU de Guadeloupe, à Pointe-à-Pitre, 40% des lits sont désormais occupés par des patients Covid et la morgue est saturée, selon la direction de l'hôpital.
Outre des fermetures de classes à cause de l'épidémie, les deux dernières années scolaires en Guadeloupe ont aussi été marquées par de très nombreuses fermetures d'écoles en raison des grèves multiples, émaillées de vandalisme et blocages.