Réussir l'éducation de ses enfants

Internet, réseaux sociaux, jeux vidéo… Les bonnes pratiques à adopter avec nos adolescents

par Marjorie RAYNAUD pour TF1 INFO
Publié le 15 juin 2023 à 8h00

Source : JT 20h Semaine

94 % des 15-29 ans sont équipés d’un smartphone d’après une étude Insee de 2021.
42% des parents sont inquiets que leurs enfants soient exposés à des contenus choquants sur les écrans.
Réseaux sociaux, internet ou télévision : on ne gère pas l’accès de la même façon.

D’après la campagne nationale de la parentalité numérique, émise en février 2023, les 11-15 ans passent en moyenne 3 heures sur les écrans le week-end. Avec en moyenne 5,7 écrans par foyer, il faut dire qu’ils ont du choix pour s’occuper. Et les parents se disent parfois dépassés. Selon cette même étude réalisée par l’institut Ipsos, ils sont 42 % à se dire inquiets que leurs enfants soient exposés à des contenus choquants et 58 % à déclarer faire “comme ils le sentent et comme cela leur semble le mieux” pour les accompagner. Pourtant, les écrans, c’est un peu comme les premiers cours de vélo, ça s’apprend. Pour un usage raisonné et surtout sécurisé des écrans, il existe plusieurs règles de bonnes pratiques à suivre.

Discuter de ses besoins et de son activité sur les supports numériques

Lorsque votre enfant entre dans la phase de la préadolescence ou de l’adolescence, c’est souvent là que les conflits s’installent. La clé pour trouver un équilibre entre ses besoins d’indépendance et votre devoir de le protéger est la communication. Selon un sondage de Médiamétrie datant de 2020, en France, l’âge moyen du premier téléphone portable est de 9 ans et 9 mois en France, soit dès l’école primaire. Il est important de rappeler à son enfant que l’accès à Internet n’est pas la porte ouverte au monde du grand n’importe quoi. Discutez avec lui de ses activités sur la Toile ou sur les réseaux afin d’ouvrir le dialogue. Pour vous, parents, ce sera aussi l’occasion de l’informer sur les dangers qu’il n’a peut-être pas encore identifiés. Cet échange vous permettra également d’avoir de nouvelles idées pour organiser des activités en famille loin des écrans.

Instaurer des règles et fixer des temps sans écran

Afin que l’usage soit récréatif ou divertissant, il est important de faire entendre à votre enfant qu’il y a des moments et des lieux où les écrans n’ont pas leur place. Par exemple, à table, on pose son téléphone, et la règle s’applique aussi pour les parents. Afin de rendre l’exercice un peu plus ludique, vous pouvez créer ensemble une boîte à téléphones portables.

Les spécialistes de santé recommandent aux parents, comme aux plus jeunes, d’éviter les écrans avant de se coucher. La lumière bleue, associée aux contenus stimulants, peuvent retarder l’heure du sommeil. Vous pouvez ainsi convenir, ensemble, d’une heure maximale où votre enfant est autorisé à se servir de son smartphone, jouer aux jeux vidéo ou regarder la télé.

Télévision, Internet, réseaux sociaux… Faut-il encore installer le contrôle parental ?

Face à la révolution des usages numériques, contrôler la télécommande de la télévision ne suffit plus. 

La bonne nouvelle, c’est que ce soit sur les tablettes, les smartphones ou bien les réseaux sociaux, il est tout à fait possible de garder un œil sur les activités de vos ados lors des débuts. Concernant ses réseaux sociaux, il est toutefois peut-être un peu brutal pour un adolescent de lui demander son mot de passe et d’avoir accès à ses conversations. Après avoir discuté avec lui des contenus à publier ou non, du cyberharcèlement et des risques d’arnaques, vous pouvez simplement sécuriser ses comptes en ligne. Sur TikTok, la messagerie des 13-15 ans est automatiquement bloquée. Pour aller plus loin, vous pouvez activer le mode “Connexion famille” dans les paramètres afin de surveiller son temps passé sur l’application. Le plus important reste de sélectionner l’option “mode restreint” pour éviter que des contenus non adaptés à son âge ne lui soient proposés. 

Quant à la télévision ou encore Internet, oui, installer le contrôle parental est toujours recommandé. Les jeunes sont curieux et se retrouvent facilement face à des contenus non adaptés à leur âge, ce qui peut s’avérer traumatisant. Dans son dernier rapport de 2022, le Sénat informe que “deux tiers des enfants de moins de 15 ans et un tiers de ceux de moins de 12 ans ont déjà été exposés à des images pornographiques, volontairement ou involontairement.” “Voir de la pornographie pour de jeunes enfants peut engendrer des troubles liés à leur propre physique et être une source d'anxiété alors qu'ils n'ont pas encore eu leur puberté” alertait Didier Courbet, professeur en sciences de l'information et de la communication à l'université d'Aix-Marseille lors de son interview accordée à France info.


Marjorie RAYNAUD pour TF1 INFO

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