Une parentalité bienveillante est loin d’être d’une éducation laxiste.Ce concept invite les parents à davantage considérer les émotions de leurs enfants.Les avantages de l’éducation positive sont nombreux pour les parents comme leur progéniture.
Pour réussir à éduquer son enfant sous le principe de la parentalité bienveillante et positive, il faut d’abord comprendre ce que cela signifie. Attention à ne pas faire l’amalgame avec l’éducation laxiste où l’enfant est roi et décide à votre place. L’éducation positive invite chaque parent à considérer son enfant comme une personne à part entière, à davantage écouter ses émotions et ses ressentis. Elle va tendre à plus d’empathie envers ce petit-être en construction pour qui l’on souhaite le meilleur. Cette approche profite autant aux parents, qui se disent moins stressés et moins confrontés aux situations difficiles avec leurs enfants, qu’à leur progéniture. Les tout-petits, comme les plus grands, ont par ce biais tous les ingrédients nécessaires à leur développement : la confiance, l’acceptation, l’amour et la reconnaissance. Au quotidien, comment appliquer une éducation bienveillante ? Voici trois principes qui devraient beaucoup vous aider.
1/ Ne pas négliger ses émotions et être dans l’empathie
Lorsqu’un enfant fait une crise qui nous semble parfois démesurée, on aurait tendance à lui en vouloir et penser qu’il veut simplement nous rendre la vie dure. Pourtant, bien que vous soyez très important à ses yeux, il n’agit pas pour vous faire vivre un moment difficile, mais parce qu’il en traverse un personnellement. C’est la raison pour laquelle il est important de ne pas négliger ses émotions : il peut se fâcher très fort puisque son doudou sent la lessive, ou bien pleurer à chaudes larmes, car papa est parti au travail. Peu importe le motif de son mécontentement, accompagnez-le dans ces moments difficiles. Votre empathie et votre soutien lui permettront de comprendre que ses ressentis comptent et sont écoutés. Un enfant qui se sent compris et considéré sera susceptible d’être bien plus attentif à vos consignes.
2/ Établir des règles et ne pas fuir un désaccord
Beaucoup pensent que la parentalité bienveillante invite les parents à laisser leurs enfants faire n’importe quoi sous prétexte qu’ils sont en phase de développement. C’est faux ! Les tout-petits ont besoin d’un cadre sain, avec des règles claires, pour se construire. La seule nuance avec l’éducation autoritaire est que le rapport de force n’a pas sa place ici. Si votre enfant n’a pas envie d’aller se coucher, lui hurler dessus ne devrait pas le motiver davantage à s’endormir dans les bras de Morphée.
Faire preuve de patience et le laisser regarder la télé dix minutes de plus n’est pas la solution non plus et pourrait s’apparenter à du laxisme. Il faut simplement lui expliquer, de façon explicite, mais douce, qu’il est l’heure d’aller au lit. Par exemple, vous pouvez lui dire : “On va se préparer pour le dodo, tu vas te laver les dents et papa ou maman va te lire une histoire. Tu aimerais découvrir laquelle ce soir ?”. Naturellement, la parentalité bienveillante n’est pas une solution magique qui change les habitudes d’un enfant dès le premier essai. Il faut faire preuve de patience et ne surtout pas fuir un désaccord puisque c’est par les discordes qu’il enregistre les règles à suivre et se construit ses propres opinions.
3/ Gérer vos émotions et parler à son enfant calmement
La plupart des parents ont conscience que les enfants sont des petits êtres immatures dont les émotions divergent. Mais, pensez-vous être un bon exemple pour eux en matière de self-control ? Il est certain que vous savez souvent mieux que votre enfant ce qui est bon pour lui, mais croyez-vous vraiment que votre message passera correctement si vous lui criez dessus pour qu’il arrête de pleurer au supermarché ? Les premières années de sa petite vie, vous êtes le modèle de votre enfant, son guide. Il est donc important de gérer et de calmer ses émotions négatives devant son enfant, au risque qu’il se renferme par instinct de protection. S’il a fait une bêtise lors des courses, essayez de vous mettre à sa place et de lui expliquer calmement qu’il a fait une erreur. Dites-lui que c’est aussi l’occasion de faire mieux la prochaine fois. N’oubliez jamais que l’autorité peut s’exercer en douceur.