PSYCHO - Sexualité : comment en parler avec vos enfants ?

“Papa, maman, comment on fait les bébés ?” Si vous redoutez que votre enfant vous pose cette question, accompagnée de nombreuses autres au sujet de la sexualité, voici la meilleure approche à adopter.

Bien que ce soit parfois délicat d’aborder le sujet, les discussions autour de la sexualité jouent un rôle important dans la vie de votre enfant : elles permettent de mettre des bons mots sur ce qu’il ressent, lui apprendre les limites sur son corps et celui des autres, appréhender les transformations à venir ou encore développer une image positive de son corps. 

Les premières questions n’arrivent pas toujours au même âge, d’un enfant à un autre. Les spécialistes précisent néanmoins qu’entre 5 et 8 ans, les interrogations commencent à fuser dans leur tête : ils se posent de plus en plus de questions sur la façon dont ils ont été conçus ou bien sur leur anatomie. Il est toutefois normal de se demander quand il est préconisé de parler de ces sujets avec les enfants et surtout, de quelle façon.

Avant tout, sachez qu’il n’y a pas de moment plus opportun qu’un autre pour parler de sexualité. Vous n’avez pas besoin d’être pédiatre, psychologue ou sexologue pour aborder la sexualité avec votre enfant. Bien entendu, vous adapterez votre vocabulaire en fonction de l’âge qu’il a. 

Avant de répondre à ses questions, vous pouvez d’abord lui demander ce qu’il sait ou ce qu’il croit savoir sur le sujet. Ainsi, vous pourrez lui expliquer, avec vos mots, ce sur quoi il s’est trompé et développer les sujets qui l’intéressent. Votre enfant n’a pas besoin de tout savoir ou de connaître des détails trop crus au sujet de la sexualité. Il est tout à fait possible de lui donner une partie de l’information et de lui dire qu’il connaîtra la suite lorsqu’il sera plus grand. 

Pour autant, les spécialistes recommandent de ne pas mentir aux petits : l’histoire des enfants qui naissent dans les choux ou dans les roses est largement dépassée et sera rapidement déconstruite. Vous pouvez être honnête avec eux, tout en adaptant vos réponses à son âge. Il est important d’utiliser les mots justes lorsqu’on parle de sexualité : un zizi est un zizi et il ne faut pas hésiter à le dire à son enfant. Au moment du bain par exemple, vous pouvez profiter de cet instant d’échanges pour énumérer avec lui les différentes parties du corps à laver, mais aussi lui rappeler que certaines zones lui appartiennent.

Depuis 2001, le code de l’éducation prévoit qu’au moins trois séances d’information et d’éducation à la sexualité soient dispensées chaque année “dans les écoles, les collèges et les lycées”. Le but de ces cours est à la fois préventif et informatif. Les intervenants informent notamment les élèves de collèges et lycées des infections sexuellement transmissibles, tout en leur expliquant comment utiliser des préservatifs. 

Les étudiants sont aussi informés sur les lieux et services d'accueil, d'aide et d'accompagnement de proximité. Cette démarche éducative vise à leur donner des informations objectives et des connaissances scientifiques, mais également à favoriser des comportements responsables individuels et collectifs.

À l'école primaire, les temps consacrés à l'éducation à la sexualité incombent au professeur des écoles. Il n’est donc pas dans l’obligation d’aborder ce sujet avec eux. Naturellement, cette éducation à la sexualité ne se substitue pas à la responsabilité des parents et des familles.