PSYCHO - Violences, agression sexuelle, terrorisme… comment parle-t-on de sujets sensibles à ses enfants ?

par Marjorie RAYNAUD pour TF1 INFO
Publié le 9 juin 2023 à 8h15, mis à jour le 9 juin 2023 à 8h52
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Source : JT 20h WE

Un enfant qui ne trouve pas la réponse à sa question lors de votre échange ira la chercher ailleurs.
Les supports pédagogiques peuvent aider à appuyer vos propos.
Ne dissimulez pas vos émotions concernant les sujets sensibles.

Lorsqu’on est parent, on préfère souvent préserver les enfants de toutes les horreurs ou difficultés de ce monde. Pour conserver la part d’innocence de notre progéniture, on préfère donc passer les sujets sensibles sous silence. Mais est-ce véritablement la bonne approche ? Les pédiatres sont unanimes sur la question : ces thématiques doivent être abordées. Alors, existe-t-il une façon particulière de le faire ? Voici nos conseils.

Que ce soit la mort, la maladie, le terrorisme, la guerre, la religion, la drogue ou encore les violences sexuelles, il ne faut surtout pas laisser ces sujets sous silence. Les enfants, même très jeunes, sont curieux et observateurs. Il est donc essentiel d’y répondre, chacun à sa manière, pour les aider à comprendre leurs émotions, les rassurer et éviter qu’ils développent de potentiels troubles de l’anxiété. Voici quelques clefs sur la marche à suivre pour vous accompagner dans cette étape délicate.

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Quels mots et quels exemples utiliser pour l’accompagner ?

À l’instar des sujets tabous, les questions sensibles ne sont pas à bannir des conversations entre enfants et parents. Vos petites têtes blondes peuvent tout comprendre à condition que les mots employés soient adaptés à leur âge et niveau de compréhension. “Selon la maturité de l’enfant ou son âge, selon le contexte, le langage ne sera pas le même” expliquait la thérapeute Catherine Verdier à Doctissimo en septembre 2022. Si vos tout-petits vous posent des questions sur les terroristes, à titre d’exemple, il faut leur expliquer que sur notre terre, il y a des méchants qui tuent les autres parce qu’ils ne partagent pas les mêmes idées. Mais attention à “ne pas tout dire” prévient la psychologue, au risque “d’angoisser davantage l’enfant”. 

Ne pas terminer la conversation sur une idée effrayante

Le discours est naturellement à adapter à l’âge de votre enfant, tout comme les supports pédagogiques à leur montrer sur lesquels s’appuyer pour expliquer son propos. 

Il ne faut toutefois pas s’arrêter sur une idée effrayante ou stressante pour l’enfant. Prenons par exemple le cas d’une agression sexuelle : après lui avoir expliqué la notion d’intimité et de consentement, rassurez-le sur le fait que les parents tout comme la police sont là pour arrêter les personnes qui ne respectent pas ses droits. 

Pouvez-vous être honnête et montrer vos émotions ?

En tant que parent, vous êtes le premier modèle de votre enfant : s’il pouvait vous scanner pour vous ressembler, c’est ce qu’il ferait. Du moins, avant qu’il entre dans la phase de l’adolescence. Ce qui est certain, c’est que si vous êtes plutôt du genre à ne jamais exprimer vos émotions, votre enfant pourrait faire de même et tout intérioriser. Pour autant, il n’est pas dupe et voit lorsque quelque chose vous tracasse, vous stresse ou vous inquiète ; il risque donc simplement de se sentir rejeté, car il va comprendre que vous ne souhaitez pas parler de sujet sensible avec lui. Il risque donc de se braquer et de chercher l’information ailleurs, comme sur internet par exemple, selon son âge. Encore une fois, les spécialistes recommandent donc de jouer la carte de l’honnêteté : expliquez-lui, en douceur, et toujours avec des mots adaptés à son âge, ce que vous ressentez. Votre enfant va ainsi comprendre que la vie est rythmée par tout un tas d’émotions, tantôt heureuses, tantôt moins. Comme un rubik’s cube, plus il apprendra à les manipuler, mieux, il les gérera.


Marjorie RAYNAUD pour TF1 INFO

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