DÉPISTAGE - Le ministère de la Santé déploie dès la rentrée les tests salivaires dans les écoles, afin de détecter plus rapidement le Covid-19. À terme, 200.000 tests par semaine seront effectués dans les écoles. Comment vont-ils fonctionner ? Qui sera concerné ? On fait le point.
Une nouvelle étape pour tester massivement. À l’issue des vacances de février, le gouvernement veut accélérer le dépistage en milieu scolaire. Depuis lundi 22 février pour les élèves de la zone A, les tests salivaires seront utilisés pour traquer le Covid-19 dans les écoles. Voici ce qui est prévu.
Comment fonctionnent-ils ?
Comme les tests nasopharyngés utilisés en France depuis près d’un an, ces tests salivaires visent à détecter la présence du virus dans l’organisme au moment de leur réalisation. Seul changement : l’écouvillon dans le nez n’est plus nécessaire. Il est remplacé par un "recueil de salive", expliquait ces derniers jours à LCI le Pr Jacques Izopet, chef du service virologie du CHU de Toulouse, qui a mené une étude au sujet de l’efficacité de ces tests. "Le virus est ensuite recherché par PCR", comme pour les tests nasopharyngés, en laboratoire. Le résultat est connu sous 24 heures.
S’il ne s’agit pas de tests rapides, cette technique possède l’avantage d’être moins douloureuse et plus facile d’accès pour les enfants. "Compte tenu du caractère peu invasif du recueil de la salive, dans un contexte de dépistage de masse, ce type de matériel biologique est intéressant", poursuivait le Pr Izopet, pour qui l’arrivée de ces tests dans les écoles "est une bonne nouvelle." Leur efficacité est estimée à 85%.
Quel est le protocole ?
Contrairement aux tests dans le nez, quelques consignes devront être respectées avant la réalisation du test. Le prélèvement doit être réalisé au moins 30 minutes après avoir bu, mangé, fumé ou s’être brossé les dents, selon les recommandations de la HAS. Il peut être réalisé seul, par un crachat dans un flacon. En maternelle, pour les enfants de moins de 6 ans, une pipette peut être placée sous la langue pour récupérer de la salive. L'échantillon est ensuite envoyé en laboratoire.
Qui sera concerné ?
Selon la Haute autorité de santé, trois catégories de population peuvent y avoir accès. D’abord, les personnes asymptomatiques dans le cadre de dépistage de masse. "Le prélèvement salivaire est désormais indiqué en première intention dans le cadre d’un dépistage à large échelle sur population fermée, par exemple au sein d’écoles, collèges, lycées et universités", écrit la HAS. Cette technique peut également être utilisée chez les personnes-contacts, ainsi que chez les patients avec des symptômes, mais uniquement en seconde intention, "lorsque le prélèvement nasopharyngé est difficile ou impossible".
Mais le ministre de la Santé, Olivier Véran, veut faire des écoliers les principaux bénéficiaires de cette nouvelle technique. "Le public prioritaire, ce sont les enfants dans nos écoles", avait déjà affirmé le ministre le 10 février dernier, dans une intervention au Sénat. "Cela permettra d’identifier les cas positifs sans désagrément, et donc protéger et préserver l’école, dont nous souhaitons qu’elle puisse rester ouverte le plus longtemps possible."
Combien de tests seront effectués ?
La montée en puissance de cette technique de dépistage devrait être progressive. Le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer a assuré samedi qu'"entre 50.000 et 80.000 tests" seraient réalisés "dès la semaine prochaine", pour atteindre 200.000 tests par semaine ensuite.
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