Âgé de 15 ans, un collégien scolarisé à Brive et de nationalité russe n'a pas été autorisé à prendre part à une sortie scolaire.Le Commissariat à l'énergie atomique (CEA), où se rendaient les élèves, a expliqué ne pas autoriser l'accès aux ressortissants russes et biélorusses.Cette décision est assumée par les autorités, qui mettent en avant des questions de sécurité.
Le 14 juin dernier, un élève de 3e du collège d'Arsonval à Brive devait se rendre dans le Lot avec un groupe d'élèves de sa classe. Une sortie scolaire à laquelle l'adolescent de 15 ans, de nationalité russe, n'a pas pu prendre part. Sur le site de Gramat, dépendant du Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), les ressortissants de Russie et Biélorussie sont en effet interdits depuis plusieurs mois. Une mesure de sécurité qui n'a rien d'exceptionnelle, estime le CEA.
Une protection des sites sensibles
Le lieu que devait visiter ce groupe sort de l'ordinaire. Il s'agit en effet d'une antenne du CEA présentée comme le "centre de référence de la Défense en vulnérabilité des systèmes et des infrastructures aux effets des armes et efficacité des armements conventionnels". Des infrastructures sensibles rattachées à la Direction des applications militaires du CEA et avec elle au ministère des Armées.
Le quotidien La Montagne, qui rapporte ces informations, note que l'établissement de Brive a été prié de fournir en amont de la visite des informations relatives aux différents participants. Parmi lesquelles, leur nationalité. Cinq jours avant le déplacement, il a alors été notifié aux intéressés que le jeune homme russe de 15 ans ne serait pas autorisé à se rendre sur les lieux. Le centre du CEA a été "recontacté par l’établissement", glisse à TF1info le rectorat de Limoges, "mais il a réitéré sa réponse négative à la veille de la sortie". Le message était clair, il n'y avait alors "pas d’arrangement possible".
Pour sa part, le CSA explique que "les activités menées sur certains centres [...] relèvent d’une mission au profit de la défense et de la sécurité de la France". Dès lors, "l’accès à ces sites sensibles est donc restreint", sans que cela soit lié d'ailleurs "spécifiquement à la guerre en Ukraine".
Le centre de Gramat, où était planifiée la visite des collégiens, est considéré comme "un site sensible", note le CEA, qui assume d'avoir "appliqué les règles d’accès en vigueur, comme c’est le cas pour chaque visite". N'y a-t-il pas d'exception possible ou de tolérance dans le cas d'un jeune scolarisé depuis de longues années en France ? "Dès lors que les visiteurs sont en âge de comprendre les visites qu’ils vont suivre, ce qui est la situation d’un adolescent de 15 ans, les précautions de restriction d’accès s’appliquent", nous indique-t-on.
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