VIDÉO - Ces ados qui deviennent végétariens (au risque de carences)

V. Fauroux | Reportage TF1 Nathalie Pellerin, Sébastien Maloiseaux et Corinne Chevreton
Publié le 20 janvier 2022 à 18h56
JT Perso
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Source : JT 20h Semaine

TENDANCE - De plus en plus d'adolescents, sensibilisés à la cause environnementale et animale, décident de devenir végétariens. Un nouveau régime qui peut être source de carences alimentaires pour des jeunes en pleine croissance.

Fini les burgers au bœuf et les pâtes à la carbonara, de plus en plus de 18-24 ans se disent végétariens. Une tendance qui s'explique entre autres par une plus grande sensibilité des jeunes pour la cause animale et la protection de l'environnement. "Il y a quand même des images qui sont assez choquantes", "la culture de la viande, ça pollue beaucoup", répondent par exemple des adolescents, interrogés en Isère par TF1 dans le reportage en tête de cet article. 

Emma, 13 ans, prépare elle-même son repas à l'heure du déjeuner. Elle utilise des sortes de lardons à base de pois chiche pour agrémenter un plat de pâtes. À côté d'elle, sa mère prépare la même recette, à une différence près... "Moi ,je prends des lardons au porc", lance-t-elle. Emma ne mange plus de viande depuis un an, après avoir vu des vidéos sur les réseaux sociaux. "J'ai su comment ils abattaient dans les abattoirs et ça m'a un peu traumatisée. J'ai vu de la maltraitance sur les cochons, sur les vaches, sur les poulets", explique-t-elle. 

Ses parents acceptent son choix, même si faire les courses dure plus longtemps. Dans la grande surface qu'ils fréquentent, 200 produits végétariens sont en rayons, des saucisses aux nuggets de blé en passant par les steaks de soja. Cela a aussi un coût : "les deux steaks hachés végétariens pour Emma, c'est 4 euros ; les 10 pour nous qui mangeons du bœuf, c'est 7 euros", détaille Emilie Pétrequin, la mère de famille. Autrement dit, le steak végétal est trois fois plus cher. 

Je me suis un peu renseigné sur l'impact de l'élevage des vaches qui produisent presque autant d'émissions de CO2 que les voitures.

Ethan, 17 ans

Autres contraintes, au collège ou au lycée, les adolescents végétariens doivent souvent jongler avec les menus imposés à la cantine. "Il y a des plats à côté, comme du riz, des pâtes ou du boulghour, du coup je les demande sans viande", indique Kimia, 16 ans. Même chose lorsqu'ils sont invités. "On reçoit des petites piques, comme : 'elle ne mange rien la végétarienne'", poursuit la jeune fille. Pour autant, pas de quoi freiner leur motivation. Même pour Ethan, 17 ans, qui adorait les burgers. "Je me suis un peu renseigné sur l'impact de l'élevage des vaches qui produisent presque autant d'émissions de CO2 que les voitures", se justifie-t-il. 

Ils seraient même de plus en plus nombreux, sans toutefois que des statistiques officielles viennent préciser leur nombre. Ces jeunes font un choix et ont la conviction de pouvoir changer les choses. "On n'a pas encore l'âge de faire des changements politiques, de voter, donc je pense que dans la vie de tous les jours, ce qu'on peut changer et qui a le plus grand impact, c'est d'arrêter de manger de la viande et du poisson", confirme Capucine, 16 ans. 

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Cependant, supprimer des aliments peut provoquer des carences qui ne sont pas à prendre à la légère pour Delphine Negreanu. Cette diététicienne nutritionniste explique qu'à l'adolescence, une carence en fer va entraîner de la fatigue, mais aussi des troubles de l'humeur. "Une carence en vitamine D peut également entraîner des troubles de la croissance. Et une carence en Omega 3 va jouer sur le fonctionnement du cerveau", ajoute-t-elle.

Cette spécialiste conseille donc aux jeunes végétariens d'effectuer un bilan sanguin et surtout de manger des œufs et des produits laitiers en s'inspirant sans limites de milliers de recettes. Certains ouvrages sont même spécialement dédiés aujourd'hui aux adolescents.


V. Fauroux | Reportage TF1 Nathalie Pellerin, Sébastien Maloiseaux et Corinne Chevreton

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