À Villejuif, droite et gauche unis pour renverser la maire communiste

Ces partis-là sont plutôt habitués à se voler dans les plumes. Mais à Villejuif, dans le Val-de-Marne, il semblerait que droite et gauche se soient trouvé un intérêt commun. Celui de renverser la maire sortante, Claudine Cordillot, maire depuis 1999, qui a obtenu 32,7 % au scrutin de dimanche. Les candidats de l'UMP, de l'UDI, d'un ex-socialiste et d'Europe-Ecologie Les Verts ont créé la liste Union citoyenne pour Villejuif . Et en totalisant 54,03 % des suffrages du premier tour, ils peuvent constituer une sérieuse menace.

C'est l'UMP Franck Le Bohellec, arrivé en deuxième position (17,2 %), qui va prendre la tête de cette union insolite. Une alliance qui "repose sur des convergences de programmes, assure-t-il au Parisien. Sept points, principalement la fiscalité, la sécurité et le développement économique, seront donc mis en valeur sur le futur matériel de campagne". Les tracts ne comporteront aucun logo de parti.

Les communistes présents depuis 1925

La direction d'EELV s'est immédiatement désolidarisée de cette initiative et a annoncé dès lundi la suspension de l'ex-tête de liste écologiste Natalie Gandais, ainsi que celle d'Alain Lipietz, éphémère candidat des Verts à l'élection présidentielle de 2002, qui doit figurer sur la liste. "Il est difficile de tirer un trait sur 25 ans d'engagement politique chez les Verts, a-t-il expliqué à l'AFP. Mais c'est un prix que je suis prêt à payer pour défendre la qualité de la vie, la démocratie et la solidarité dans ma ville".

Si la liste d'union bleue-rose-verte devait l'emporter dimanche, elle mettrait fin au long règne du PCF sur cette commune proche de Paris, communiste depuis 1925.