PASSION ARCHIVES - Plusieurs journaux sarthois ont reçu mardi des courriers de "réquisition" du pôle financier de Paris dans le cadre de l'affaire Penelope Fillon. Il leur est demandé d'ouvrir leurs archives qui permettraient de prouver la présence de l'épouse de l'ex-candidat sur terrain lorsqu'elle travaillait pour le député. Une demande à laquelle ils ne sont pas en mesure de répondre.
La presse locale mise à contribution. Le pôle financier de Paris, qui cherche à établir les preuves d'un travail effectif (ou non) de Penelope Fillon lorsqu'elle était la collaboratrice de son mari député, a adressé mardi des lettres de "réquisition" auprès de plusieurs hebdomadaires du groupe Publihebdos, ont annoncé ces derniers... avant d'expliquer qu'ils n'étaient pas en mesure de répondre à cette requête.
L'Action Républicaine, Le Perche, L'Orne Hebdo, Le Petit Courrier du Val-de-Loir, Le Journal de l'Orne et Les Nouvelles de Sablé ont été priés par le tribunal de grande instance de Paris d'aller fouiller dans leurs archives pour y trouver... des traces d'activité de Penelope Fillon dans la circonscription où François Fillon était alors élu, avant de céder la place à son suppléant, Marc Joulaud, par qui elle a également été salariée. Selon le groupe Publihebdos, la justice leur demande de fournir "tout article publié évoquant Mme Penelope Fillon et notamment tout article relatant sa participation à des événements locaux (inaugurations, cérémonies officielles, visites d'hôpitaux, de maisons de retraite, vernissages, concours divers...) publié entre 1998 et 2016".
Mais de fait, les rédactions n'ont pas pu répondre à pareille requête. Le groupe a précisé "être dans l'incapacité de fournir précisément les éventuels articles et ne pas avoir les moyens de mener ces recherches colossales qui portent sur des centaines de milliers de pages (dont la plupart ne sont pas numérisées) publiées dans plusieurs journaux durant cette période de 18 ans". La justice devra-t-elle dépêcher des agents sur place pour parvenir à ses fins ?
Trois mises en examen
Dans cette affaire qui a éclaté en pleine campagne présidentielle, Penelope Fillon a été mise en examen le 28 mars pour "complicité et recel de détournement de fonds publics", "complicité et recel d'abus de biens sociaux" et "recel d'escroquerie aggravée". Elle est soupçonnée d'avoir bénéficié avec deux de ses enfants d'emplois fictifs à l'Assemblée nationale dans une période s'étalant de 1986 à 2013, notamment pour assister son mari, rémunérés par de l'argent public.
François Fillon a été mis en examen le 14 mars, ainsi que son ancien suppléant Marc Joulaud. Depuis le début de l'enquête confiée au parquet national financier, François Fillon assure que son épouse a réellement travaillé pour lui.
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