Affaire Fillon : les députés Ciotti et Debré sur la piste des "taupes"

David DOUÏEB
Publié le 2 février 2017 à 14h01, mis à jour le 2 février 2017 à 14h56
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Source : Sujet JT LCI

THÉORIE DU COMPLOT – Invité de France Info ce jeudi, le député Eric Ciotti a affirmé que Jean-Pierre Jouyet était à l’origine des révélations sur Penelope Fillon. Un moyen pour le secrétaire général de l’Elysée de faire élire Emmanuel Macron selon le député sarkozyste.

Face à la polémique, Les Républicains défendent bec et ongles le candidat Fillon. Et pas question de s'attarder une seconde sur l'hypothèse d'une taupe en provenance de la droite. Illustration ce jeudi avec Eric Ciotti : invité de France Info, le député des Alpes-Maritimes s'est hasardé à chercher ceux à qui profite l'embarrassante affaire Penelope Fillon, soupçonnée d’avoir bénéficié d’emplois fictifs à l’Assemblée nationale et à la Revue des deux mondes : "Les éléments qui sortent, les contrats, les chiffres [...], il n'y a qu'un lieu où tous ces éléments sont recensés de manière exhaustive, c'est à Bercy". 

Une constat qui permet au député sarkozyste (et précédemment soutien de François Fillon lors de la course à la présidence de l'UMP) d’identifier formellement deux *suspects* : "Incontestablement, monsieur Macron profite de cette situation, ça se voit bien dans les sondages. C'est un fait objectif". Selon lui, le leader d’En marche ! n’a toutefois pas agi directement, laissant Jean-Pierre Jouyet, secrétaire général de l'Elysée, tirer les ficelles. 

Nul n'ignore l'opportunisme légendaire de Monsieur Jouyet
Eric Ciotti

"Nul n'ignore que monsieur Jouyet a été un acteur majeur dans la montée en puissance de monsieur Macron et nul n'ignore l'opportunisme légendaire de monsieur Jouyet, qui a été ministre de Nicolas Sarkozy avant d'être secrétaire général de l'Elysée de François Hollande". Le même Jean-Pierre Jouyet auquel, rappelons-le, François Fillon est soupçonné d'avoir demandé de "taper vite" sur Nicolas Sarkozy au moment des révélations Bygmalion, pour ne pas le "laisser revenir" en politique. Une affirmation qui avait valu à Jean-Pierre Jouyet, ainsi qu'aux journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme, qui avaient publié la phrase, de passer devant les tribunaux, poursuivis en diffamation par François Fillon. Procès à la fin duquel ils avaient été... relaxés.

Mais Eric Ciotti n'est pas tout seul à voir des agitateurs du côté de l'Elysée. De son côté, le député Bernard Debré a également mené *l’enquête* : "Je suis persuadé que ça vient de l'Elysée, a-t-il lancé ce jeudi sur Public Sénat. J'ai dans le viseur le juge Nadal (président de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique) bien entendu. Il a été nommé par François Hollande pour cela, ainsi que d'autres"

A la suite d’une réunion de crise à son QG, François Fillon avait évoqué ce mercredi "un coup d'État institutionnel" contre sa candidature venu "de la gauche". Des accusations auxquelles n’a pas manqué de répondre Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement : "Chacun doit assumer ses responsabilités, les Français attendent simplement vérité et transparence". 

Le "coup d'État institutionnel" invoqué par Fillon : un "alibi" pour Jean-Louis DebréSource : Sujet JT LCI
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