"François, arrête" : un sénateur LR appelle Fillon à abandonner

Publié le 2 février 2017 à 10h39, mis à jour le 2 février 2017 à 10h57
"François, arrête" : un sénateur LR appelle Fillon à abandonner

LAISSE BÉTON - Alain Houpert, sénateur les Républicains de Côte-d'Or et ancien soutien de Nicolas Sarkozy, était l'invité de LCI jeudi matin. Brisant le silence et les murmures qui fissurent le parti à la suite des révélations sur François Fillon, il exhorte ce dernier de cesser sa campagne.

Le sénateur n'est pas un habitué des plateaux de télévision. Visiblement ému, Alain Houpert, élu Les Républicains de Côte-d'Or, a demandé à François Fillon de se retirer de la campagne présidentielle, jeudi matin sur LCI.

"C'est difficile d'être avec vous", explique-t-il aux journalistes. "Je pouvais rester dans les salons du Sénat, murmurer. Mais j'écoute, j'entends mes administrés. Je suis déçu." Pour le sénateur, qui soutenait Nicolas Sarkozy à la primaire de la droite et du centre, "les conditions de l'alternance ne sont plus respectées. François Fillon se bat dans un marigot médiatique qui est celui des extrêmes. Ce qui lui arrive est terrible. C'est un gâchis. Il est en passe de devenir le quatrième homme de la présidentielle. Il faut s'arrêter, écouter, sortir de l'émotion pour aller dans la raison". 

"Il faut trouver une solution"

Alain Houpert presse ses camarades de la droite d'"être inventifs". "S'il y avait eu un accident, un drame, on n'aurait pas su quoi faire. Là, on est sorti de la route. Il faut trouver une solution."

Et d'adresser un message solennel à François Fillon, qui demandait ce mercredi à ses soutiens de lui donner quinze jours pour tenter d'éclaircir ses affaires : 

François, arrête
Alain Houpert

Alain Houpert et le deuxième parlementaire Les Républicains à appeler le candidat triomphalement élu en novembre 2016 à arrêter les frais. Mercredi 1er février, le député sarkozyste Georges Fenech, insatisfait de l'attitude de François Fillon, avait lui aussi décidé de crever l'abcès en jugeant que "le résultat de la primaire [était] caduc".


Vincent MICHELON

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