JUSTICE – Une enquête préliminaire a été ouverte ce jeudi sur les activités passées de Richard Ferrand à la tête des Mutuelles de Bretagne. Un revirement qui accentue la pression sur le ministre, soutien de la première heure d'Emmanuel Macron.
Nouveau coup dur pour le ministre de la Cohésion des Territoires, Richard Ferrand. Le procureur de la République de Brest, Eric Mathais, a annoncé ce jeudi l'ouverture d'une enquête préliminaire dans l'affaire immobilière impliquant l’élu breton. "Après analyse des éléments complémentaires (...), j'ai décidé de saisir ce jour la direction interrégionale de la police judiciaire de Rennes d'une enquête préliminaire", indique Eric Mathais dans un communiqué, au lendemain de l'annonce du dépôt d'une plainte contre X dans cette affaire auprès du parquet de Brest par l'association anticorruption Anticor.
Le gouvernement lui maintient son soutien
Richard Ferrand, rallié de la première heure à Emmanuel Macron, est confronté à une polémique et à des appels à la démission depuis des révélations notamment sur une location immobilière des Mutuelles de Bretagne impliquant sa compagne.
Au moment où le gouvernement planche sur une loi sur la moralisation de la vie politique, le ministre, toujours soutenu par l'exécutif, a vigoureusement démenti toute irrégularité et a exclu de démissionner. "Tout ce que j'ai fait dans ma vie professionnelle est légal, public, transparent, validé par un conseil d'administration qui a d'ailleurs exprimé son soutien", a-t-il déclaré mercredi.
Cette enquête est "une bonne nouvelle" pour Castaner
Le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, a salué sur LCI l'ouverture de cette enquête préliminaire. "C'est une bonne nouvelle car cela va permettre de sortir du débat moral et de la lecture d'articles de presse qui mettent en cause Richard Ferrand et de laisser à celles et ceux qui en ont le pouvoir la capacité d'instruire le dossier", a-t-il dit. "Et s'il y a confirmation ou infirmation, cela permettra de prendre les décisions", a-t-il ajouté, estimant au passage que "rien dans les faits montrent qu'il aurait une culpabilité quelconque" de Richard Ferrand.
Macron refuse (toujours) de s'exprimer
L’entourage d’Edouard Philippe a fait savoir que l'ouverture de cette enquête préliminaire n'aurait aucune conséquence sur le maintien de Richard Ferrand au sein du gouvernement. "Le Premier ministre s'est exprimé. Il a fixé des règles claires. On est à l'intérieur de ces règles. L'ouverture de l'enquête ne change rien aux règles fixées par le Premier ministre", affirme-t-on à Matignon.
Mardi soir sur France 2, le chef du gouvernement avait de nouveau affiché son soutien à son ministre de la Cohésion des territoires chargé également du Logement, suspecté de favoritisme dans un location immobilière, en jugeant qu'il pouvait rester au gouvernement tant qu'il n'était pas mis en examen.
En revanche, Emmanuel Macron a refusé de réagir. "Je ne répondrai pas", a déclaré le chef de l'Etat en déplacement dans le Morbihan ce jeudi. "Je ne ferai pas de commentaires", a-t-il ajouté à la presse. Sollicité par l’AFP, le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian s’est également réfusé à tout commentaire. "Je ne parle pas de M. Ferrand. Je suis en visite avec Emmanuel Macron", a-t-il dit.
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