Baccalauréat : Emmanuel Macron et Jean-Michel Blanquer veulent muscler l'examen

par Claire CAMBIER
Publié le 22 mai 2017 à 15h32, mis à jour le 22 mai 2017 à 15h42
Baccalauréat : Emmanuel Macron et Jean-Michel Blanquer veulent muscler l'examen

PROGRAMME(S) - A trois semaines du top départ du bac, les lycéens sont en train de réviser ce qu'Emmanuel Macron considère comme "un de nos derniers rites initiatiques". Le nouveau Président et son ministre de l'Education nationale souhaitent cependant le modifier en profondeur.

Arriverez-vous à faire aussi bien au bac que le Président ? Emmanuel Macron avait réussi à obtenir sa mention "Très Bien" au Bac S en 1994. Mais pour lui, l'examen nécessite des améliorations.

Passage de l’examen

Le Président veut simplifier le bac car selon lui "sa valeur réelle est bien inférieure à sa valeur symbolique". Sa solution : seulement quatre matières en contrôle terminal, c’est-à-dire par le biais d’un examen classique. Ces quatre matières fondamentales ne sont pas encore déterminées, pour les fixer Emmanuel Macron lancera "une large concertation, incluant l'ensemble de la communauté éducative dès la première année du quinquennat". 

Son ministre de l'Education, Jean-Michel Blanquer,  a confirmé le projet du chef de l'Etat de moderniser l'examen, ce lundi 22 mai 2017 sur BFMTV.  Cet ancien recteur d'académie et ancien directeur d'Ecole de commerce n'a cependant pas encore donné d'éléments sur le calendrier ni le contenu exact de la réforme. "Je suis favorable à un bac musclé [...] plus musclé qu'épais", a-t-il simplement précisé pour le moment. Tout en rappelant son attachement à cet examen : "le bac est la dernière institution nationale depuis la suppression du service militaire, c'est un point de repère très important".

Quant aux autres matières, elles seront validées en contrôle continu, à l’image du Brevet des collèges. "Nous faisons confiance au contrôle continu et au jugement des professeurs pour l'entrée dans les formations sélectives (CPGE, BTS, IUT, écoles postbac), pourquoi en seraient-ils incapables pour le baccalauréat ?", questionnait le candidat, dans une interview accordée à l'Etudiant.

Bourse au mérite

Pour Emmanuel Macron, les bourses au mérite des bacheliers obtenant une mention "Très Bien" doivent être valorisées. Les réduire aura été une erreur, selon le Président, qui souhaite également que ces bourses soient plus équitables, c'est-à-dire que le système soit davantage progressif.

Entrée à l'université

Emmanuel Macron souhaite l'instauration de prérequis. En clair, "chaque filière du supérieur pourra fixer les connaissances indispensables à l'entrée", relate le Président, "l'inscription supposera que les bons modules aient été acquis, soit au bac, soit par des cours d'été ou un semestre dédié à l'université. Dans chaque académie, tous les étudiants pourront accéder à une formation supérieure correspondant à leurs orientations. Mais ce parcours pourra comporter en amont de la licence des mises à niveau dans telle ou telle matière."


Claire CAMBIER

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