Bartolone reste président de l'Assemblée : le PS applaudit, la droite s'indigne

Publié le 15 décembre 2015 à 16h00
Bartolone reste président de l'Assemblée : le PS applaudit, la droite s'indigne

PALAIS BOURBON - Les députés socialistes ont reconduit mardi matin Claude Bartolone à la présidence de l'Assemblée nationale. Le candidat aux régionales en Île-de-France avait comme prévu remis son poste en jeu après sa défaite face à Valérie Pécresse dimanche soir.

Il a été renouvelé président de l'Assemblée par acclamation. Claude Bartolone, battu dimanche soir aux régionales en Île-de-France, reste bien le quatrième personnage de l'Etat, ses camarades l'ayant reconduit à son poste lors de la réunion du groupe PS mardi matin.

A peine reconnue sa défaite face à sa rivale des Républicains Valérie Pécresse, l'élu socialiste de Seine-Saint-Denis avait annoncé au soir du second tour des régionales qu'il remettrait lundi, comme promis en début de campagne, son poste au "perchoir" entre les mains du président du groupe PS, Bruno Le Roux. Celui-ci avait aussitôt écarté un second vote de l'ensemble des députés pour le reconduire, contrairement à ceux que réclamaient des élus de droite. La confirmation de Claude Bartolone à la tête du Palais Bourbon n'était donc plus qu'une formalité.

Mea culpa sur la "race blanche"

Après avoir déclaré que "Claude Bartolone a été un très bon président de l'Assemblée nationale", Bruno Le Roux a proposé aux députés de son groupe de lui "redonner" leur "confiance", selon des députés présents à la réunion de groupe. Tous les députés socialistes ont alors applaudi Claude Bartolone et fait une standing ovation, "ce qui dispense d'un vote formel", a précisé une élue. Reconduit par ses pairs, le candidat battu aux régionales a même fait amende honorable suite à sa sortie polémique sur Valérie Pécresse et la "race blanche" , reconnaissant que la formule "n'était pas forcément calibrée".

Dans les rangs de l'opposition, l'ambiance était toute autre en ce jour des questions au gouvernement au Palais-Bourbon. Absent du perchoir, Claude Bartolone a été la cible du jour. "Il est où, il est où ?", ont lancé les député de droite à l'ouverture des débats du jour, tout en faisant part de leur courroux micros ouverts. Bruno Le Maire a ainsi considéré que Claude Bartolone ne remplit plus les conditions de sa charge. Au centre, le chef de file des députés UDI, Philippe Vigier, a lui dénoncé une forme de "réquisition du pouvoir" par le PS. "C'est pas très bien tout cela", a-t-il déclaré devant la presse, "pas persuadé" que "les Français apprécient beaucoup ce genre de pratiques".

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La rédaction de TF1info

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