A VOTÉ – Dernière ligne droite pour la campagne des législatives. Cette année, l’abstention pourrait atteindre un niveau record et ne serait pas sans conséquence sur les résultats. LCI revient sur les règles du scrutin.
Les Français de l’étranger se sont exprimés ce week-end. Si la République en Marche rafle largement la mise, l’abstention bat une fois encore des records : seuls 19.1% des inscrits se sont rendus aux urnes. En France également, on s’attend à un faible engouement. Selon le dernier sondage Légitrack d’OpinionWay-ORPI, la participation ne dépasserait pas les 55% au premier tour. Si ce chiffre peut bien entendu évoluer, il s’inscrit dans une logique observée depuis de nombreuses années : les Français se déplacent de moins en moins dans les bureaux de vote.
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"La participation aux législatives est en baisse constante depuis des décennies, et cela s'est accentué avec l'instauration du quinquennat", confie Bruno Jeanbart, directeur général adjoint d'OpinionWay, à nos confrères des Echos. "De nombreux électeurs se disent que la véritable décision se prend lors de la présidentielle et que les législatives suivront la tendance mécaniquement", poursuit-il.
Or, plus l’abstention est forte, moins il y a de chances que ces élections donnent lieu à des triangulaires. Une conséquence mathématique des règles régissant le scrutin depuis 1976. Car pour être qualifié au second tour, un candidat doit obtenir 12.5% des voix des électeurs inscrits. "En 2012, avec un taux de participation de 57 %, il fallait obtenir environ 22 % des suffrages exprimés pour accéder au second tour", détaille le sondeur auprès du quotidien économique. "Si on en reste à 55 % de participation, il en faudra 23 %."
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Le Front National et la France insoumise, qui espèrent tous deux s’immiscer dans le plus de circonscriptions possibles au second tour du scrutin, risquent donc de se heurter à une barre de qualification placée très haute dimanche. L’institut de sondage prévoit une trentaine de triangulaires seulement pour ces législatives, quand on en comptait 46 en 2012 (participation de 57.20%) et plus du double en 1997 (participation de 67.90%).
Le compte à rebours est lancé, il reste moins d'une semaine aux différents candidats pour mobiliser leur électorat.
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