FIDÉLITÉ - Le chef de file des députés PS Bruno Le Roux a publié mardi, sur son blog, un texte revenant sur le fameux livre de confidences de François Hollande. Il y vante le bilan du chef de l'Etat, "un ami depuis plus de vingt ans" et un président "décidé et tenace".
Bruno Le Roux le dit lui-même : il est du "premier cercle" des fidèles de François Hollande. L'un de ces "amis de vingt ans" (voire davantage pour ses camarades de l'ENA) qui soutiennent toujours le chef de l'Etat lorsque ses alliés le lâchent. Pour en témoigner, le patron des députés socialistes publie mardi, sur son blog, une véritable déclaration d'amour au président sortant.
De cet "ami politique" avec qui, précise-t-il, il ne partage "ni vacances, ni week-ends communs, aucune intimité", il ne peut dire que du bien. Et même en lisant Un président ne devrait pas dire ça, le fameux livre de confidences polémique de Fabrice Lhomme et Gérard Davet, le député voit en François Hollande "un homme qui porte en lui une véritable vision de l'avenir de la nation française", "attentif", "tenace" et "intègre".
François Hollande y apparaît à la fois constant et déterminé, grave et impliqué, décidé et tenace, habité par le souci constant de l’unité du pays
Bruno Le Roux
Son seul défaut est... une qualité
Le député de Seine-Saint-Denis vante encore un président qui, notamment lors des attaques terroristes qui ont touché la France, "a toujours été au rendez-vous de l'intérêt général".
Son seul défaut : "un certain renoncement au sacré". C'est-à-dire cette "présidence normale" qu'il vantait durant sa campagne de 2012, et qui a fait de lui "le premier président de la Ve République à revendiquer de n'être pas le grand homme, le père de la nation, le prophète, mais d'être totalement et simplement un homme d'Etat". Bref, pour Bruno Le Roux, il s'agit en fait d'une qualité. Lundi matin, un autre fidèle de François Hollande, l'ancien ministre François Rebsamen, volait lui aussi au secours du chef de l'Etat en affirmant sur France Info qu'il "doit se présenter" car il est "le seul qui est capable de rassembler la gauche."
Un regard sur le président et son bilan qui semble loin d'être partagé par une partie de la gauche, mais surtout par l'opposition à l'Assemblée, qui a lancé mardi une procédure en destitution contre le chef de l'Etat, pour ses propos sur les assassinats ciblés tenus dans le fameux livres de confidences.