TROMBINOSCOPE - Marine Le Pen ne s’est pas hissée seule au second tour de l’élection présidentielle 2017. Pour y parvenir, elle a su s’appuyer sur le travail et le dévouement de plusieurs cadres frontistes.
Certains sont connus, d’autres moins... Mais tous ont travaillé durement ces derniers mois voire ces dernières années pour permettre à Marine Le Pen de se hisser au second tour de l’élection présidentielle. Qui sont ses hommes de confiance ?
David Rachline, directeur de campagne
A moins de 30 ans, le maire de Fréjus et sénateur du Var s'est imposé comme le visage du FN dédiabolisé et remodelé par Marine Le Pen. En dépit de son âge (29 ans), cet apparatchik a déjà derrière lui un long passé de militantisme à tous les échelons de la hiérarchie frontiste, entamé à l'âge de 15 ans, dans la foulée de l'accession de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle 2002.
En 2009, il est propulsé à la tête du FNJ. Au cours de ces années, il cultive ses réseaux à l'extrême droite, où il fréquente un temps Alain Soral, jusqu'au départ du parti de ce polémiste plusieurs fois condamné par la justice, notamment pour incitation à la haine raciale. Figure consensuelle au sein du FN, Marine Le Pen a donc fait de David Rachline son bras droit pour piloter sa campagne présidentielle.
Florian Philippot, vice-président du Front national
Directeur de campagne en 2012, ce proche de la candidate, âgé de 35 ans, se contente cette année d'un rôle plus informel de conseiller et de porte-parole officieux, régulièrement invité à la télévision. Mais cette omniprésence médiatique ainsi que son passé d’ex-chevènementiste ne sont pas toujours bien vus au sein du FN.
Au fil des années, une ligne de clivage est apparue entre sa sensibilité plus étatiste et celle, plus libérale, incarnée par Marion Maréchal-Le Pen. Souvent présenté comme le tenant d'une aile gauche au FN, il a néanmoins su faire sien le discours du parti sur l'immigration ou la "priorité nationale", auparavant baptisée "préférence nationale".
Jean Messiha, coordinateur du projet présidentiel
Le profil de cet Egyptien d'origine, chargé de superviser la rédaction du programme présidentiel, ressemble à celui de Florian Philippot : diplôme de l'ENA, tropisme pour les questions économiques et vieil attachement au souverainisme. Comme le vice-président du FN, Jean Messiha est censé parachever la mue du parti en un mouvement capable de gouverner.
Ce docteur en économie a rencontré pour la première fois Marine Le Pen en 2015 et a aussitôt commencé à lui fournir des notes avant de sortir progressivement de l'ombre l'an dernier. Il a d'abord accepté le rôle de porte-parole des "Horaces", un collectif censé rassembler des fonctionnaires et dirigeants d'entreprises favorables au FN. Fin 2015, il s'est finalement mis en en congé de la fonction publique pour se consacrer à la politique. Il devrait poursuivre son engagement dans la lumière en briguant un siège de député aux législatives.
Nicolas Bay, directeur de la campagne des législatives
Secrétaire général du FN depuis 2014, Nicolas Bay s'est vu confier la mission de préparer l'étape d'après, celle des législatives. Sa mission : parvenir à constituer un vaste groupe parlementaire qui assurerait au parti des facilités logistiques et une meilleure exposition médiatique.
Pour y parvenir, cet ancien proche de Bruno Mégret, aujourd’hui âgé de 39 ans, a mené pendant plusieurs mois avec Jean-Lin Lacapelle une campagne de sélection et de formation des candidats investis. Il a entre autres rédigé à leur attention des notes hebdomadaires, destinées à leur éviter tout procès en amateurisme et tout dérapage, qui pourraient ternir par ricochet l'image de Marine Le Pen.
Frédéric Chatillon et Axel Loustau, les amis cachés
Le duo ne prend jamais la lumière et s’échine à ne jamais répondre aux rares journalistes qu’ils croisent. Frédéric Chatillon et Axel Loustau n’en sont pas moins de vieux amis de Marine Le Pen. Respectivement à la tête de la société Riwal et du micro-parti Jeanne, ils ont apporté une aide logistique précieuse au FN pour diverses campagnes entre 2012 et 2015. Soupçonnés d’avoir mis au point un ingénieux système de surfacturation de kits de campagne, ils sont à présent dans le viseur de la justice.
Ce qui n’empêche pas Marine Le Pen de toujours travailler avec eux. D’ailleurs, Frédéric Chatillon, considéré par la justice comme le personnage central de ce vaste système d’escroquerie, est désormais salarié du FN, en charge de la logistique de la campagne. Axel Loustau est quant à lui l'une des trois personnes chargées des finances de la campagne.
Mais leurs ennuis judiciaires ne constituent pas l’unique raison de leur discrétion. Dans un livre publié en mars, Marine est au courant de tout (ed. Flammarion) ainsi que dans un reportage d’"Envoyé Spécial", des témoignages accusent les deux hommes d'antisémitisme et de proximité avec l’idéologie nazie.
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