COMBAT DE BOXE - A l'image de la campagne, Emmanuel Macron et Marine Le Pen ne se sont pas épargnés, mercredi 3 mai lors du débat de l'entre-deux-tours. Voici notre debrief'.
Si les Français encore indécis espéraient que le débat du 3 mai de l'entre-deux-tours entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen les éclaire, mieux vaudra pour eux revenir sur leur programme respectif. Et pour cause : les deux finalistes de l'élection présidentielle, réunis sur TF1 et France 2, ont passé le plus clair de leur temps à s'invectiver et à jouer sur l'affect qu'à développer leurs propositions.
Un débat dur et violent
Et à ce petit jeu-là, force est de constater que c'est bien Marine Le Pen qui a donné le plus dans l'abaissement du débat. Violente dès le coup d'envoi, la candidate du Front national a passé une bonne partie (l'essentiel ?) des deux heures et demies à attaquer son adversaire, aussi bien en l'associant au bilan de François Hollande, à son action en tant que ministre de l'Economie ("Vous êtes la France qui se soumet aux intérêts privés") qu'en l'accusant de se "mettre à genoux" devant Angela Merkel ou l'UOIF.
Emmanuel Macron n'a pas été en reste, loin s'en faut. Choisissant de se placer dans la riposte, le candidat d'En Marche! a, à plusieurs reprises, moqué son adversaire, notamment en ce qui concerne ses derniers revirements sur la sortie de l'euro ("Votre bidouillage fait avec M. Dupont-Aignan pendant le week-end n'a aucun sens") ou du retour de l'âge à la retraite à 60 ans ("Ça a changé alors... Vous disiez au bout de trois mois"). Il l'a même qualifiée de "parasite" et de "grande prêtresse de la peur").
Au-delà des attaques sur les différents programmes, le débat a aussi été marqué par des invectives plus personnelles : Emmanuel Macron a ainsi accusé à de multiples reprises Marine Le Pen de proférer "des mensonges" ou "des bêtises", sans oublier de rappeler à Marine Le Pen son passage express d'un quart d'heure à l'usine Whirlpool. De l'autre côté, la candidate du FN se permettait une sortie lourde de sous-entendus sur "le professeur et l'élève".
Intox en rafales
Ces deux heures et demi auront également été l'occasion d'entendre un certain nombre de contre-vérités. Ainsi Marine Le Pen s'est-elle emmêlée les pinceaux au sujet d'un point de programme qu'elle a mis particulièrement en avant : la retraite à 60 ans. Là où elle avait expliqué en avril dernier qu'elle mettrait en place ce recul dès le début de son mandat, elle a nié quand son adversaire lui a fait remarquer qu'elle avait décidé de la faire reculer à la fin de son mandat ("Ça a changé" ; "Non, non, ça n'a pas changé").
Même chose au sujet d'une des principales passes d'armes du début de débat : la vente de SFR à Numericable, qu'elle a essayé d'attribuer à son adversaire. "Evidemment vous étiez ministre", plastronna-t-elle alors qu'Emmanuel Macron s'en défendait. Et de fait, après vérification, ce dernier n'était alors que secrétaire général adjoint de l'Elysée. En revanche, la vente de la branche "énergies" d'Alstom à General Electric, soulignée par la candidate, est bien imputable au ministre de l'Economie.
Emmanuel Macron a, lui aussi, été parfois dans l'incertitude. Voulant contredire Marine Le Pen qui l'accusait de "toucher 60% de retraités par la hausse de la CSG", le marcheur a dit... exactement la même chose : "40% de retraités les plus modestes ne seront pas affectés par cette mesure".
À Marine Le Pen la phrase de la soirée
Cela restera comme l'une des phrases les plus marquantes du débat, et elle nous vient de Marine Le Pen : "La France sera dirigée par une femme : moi ou madame Merkel". Une façon assassine de sous-entendre que, Emmanuel Macron président, ce serait la chancelière allemande qui déciderait, par son leadership au niveau européen et son exigence sur le respect des traités budgétaires, de la politique économique de la France. Une tentative ultime pour séduire les électeurs de Benoît Hamon et de la France insoumise, eux-mêmes décidés à faire de leur vote une remise en question de la domination économique voulue par l'Allemagne en Europe ? Réponse le 7 mai.
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