Présidentielle 2022 : Emmanuel Macron se défend d'avoir "méprisé" les Français

Publié le 4 avril 2022 à 19h45, mis à jour le 5 avril 2022 à 6h52

Interviews, instants de campagne sur le terrain avec nos journalistes politiques, sondages, analyses...
À six jours du premier tour, retrouvez dans ce live toute l'actualité du 4 avril concernant l'élection présidentielle 2022.

Ce live est à présent terminé. 

VALÉRIE PÉCRESSE EN CAMPAGNE EN GUADELOUPE


La candidate LR Valérie Pécresse s'est rendue lundi en Guadeloupe pour une visite éclair de quelques heures. Elle y a rencontré le président de la région Ary Chalus, qui voulait lui "dire un grand merci" pour l'engagement pris par la région Ile-de-France avec la livraison de 100.000 masques et des respirateurs au plus dur de la crise du Covid, a-t-elle expliqué après l'entretien.


Elle devait ensuite visiter une usine sucrière, faire une déambulation et tenir une réunion publique aux Abymes, avant de reprendre l'avion à 20h30, soit moins de 7 heures sur place pour 17 heures d'avion. Mais il était important pour la candidate LR d'afficher le bon accueil que lui réservent les Antilles, une semaine après la visite de Marine Le Pen chahutée par des manifestants nationalistes. 

MÉLENCHON PRÊT À GOUVERNER AVEC ÉCOLOGISTES ET COMMUNISTES


"Si je suis au second tour, je dis bienvenue à ceux qui veulent aider à avoir une majorité", a assuré le candidat. "On peut imaginer qu’il y ait des ministres écologistes, des ministres communistes dans un gouvernement d’Union populaire."

V. POUTINE "EST UN CRIMINEL DE GUERRE DEPUIS 20 ANS", ACCUSE Y. JADOT


Au sujet de la guerre en Ukraine, "je pense avoir été le seul candidat qui a toujours été clair vis-à-vis de Vladimir Poutine et des dictatures, des dépendances aux énergies fossiles et des complaisances politiques qui se sont installées", a assuré dans le 20H de TF1 le candidat EELV Yannick Jadot. "Je n'ai jamais imaginé tutoyé Vladimir Poutine, c'est un criminel de guerre depuis 20 ans", a-t-il jugé, citant les théâtres de Grozny en Tchétchénie et Alep en Syrie. "Il massacre les populations civiles, c'est l'UE qui doit lui parler", a-t-il estimé, appelant par ailleurs à un embargo sur le gaz et le pétrole, qui représente selon lui "800 millions d'euros tous les jours pour Vladimir Poutine du fait de nos importations". 

LES PROPOSITIONS DE YANNICK JADOT POUR LES FEMMES


Au sujet de l'égalité hommes-femmes, Yannick Jadot souhaite "une élection à la proportionnelle avec une parité de sortie" à l'Assemblée Nationale, comme au Chili. "À la fin, après l'élection, vous avez 50% de femmes et 50% d'hommes et je souhaite que ce soit une présidente de l'Assemblée Nationale, ce qui n'a jamais existé dans notre Ve République", a expliqué dans le 20H le candidat écologiste. Il souhaite aussi s'inspirer d'une réglementation islandaise, selon laquelle "les entreprises doivent rendre des comptes" lorsqu'elles ne paient pas à parts égales femmes et hommes. "Cela permet le rattrapage", a-t-il assuré, ajoutant prévu une enveloppe d'un milliard d'euros "pour sortir de l'impunité sur les violences faites aux femmes", avec pour ce faire "une police et une justice spécialisées". 

MÉLENCHON SUR L'EXTRÊME DROITE


Alors que Jean-Luc Mélenchon - comme Emmanuel Macron - promettait de faire baisser l'extrême droite, Marine Le Pen séduit de nombreuses personnes issues des classes populaires, un électorat également convoité par LFI. "Ca s’appelle la démocratie", a répondu le candidat Insoumis. "Il y a 20 ans je proposais d’interdire le Front national, on m’a dit non", s'est-il défendu. "Il y a des batailles, on les gagne, on les perd, c’est la vie."

YANNICK JADOT REVIENT SUR SA PROPOSITION DE LOI SUR LES LOBBIES


Le candidat écologiste Yannick Jadot est revenu dans le 20H sur sa proposition de loi de séparation des lobbies et de l'État. "Durant ce quinquennat, on a vu combien c'est le lobby de la chasse, des pesticides, des énergies fossiles qui dictait la politique du gouvernement", a-t-il critiqué. "Il y aura une séparation très nette entre l'intérêt privé et l'intérêt public. Nous extirperons les lobbies de la santé, de l'environnement, de l'alimentation, de l'énergie. Aujourd'hui l'État, et particulièrement dans ce quinquennat, est malheureusement gangréné par les lobbies", a-t-il estimé. 

LE BONUS-MALUS DE YANNICK JADOT POUR LES ENTREPRISES


Sur le plateau du 20H de TF1, Yannick Jadot est revenu sur sa proposition de bonus-malus écologique, faisant payer plus de taxes aux plus gros pollueurs, à savoir les plus riches mais aussi des entreprises. "On ne peut pas se dire que le climat est le grand défi de l'humanité et qu'on n'a que quelques années pour gagner la bataille climatique (...) et ne pas agir", a-t-il plaidé. "Je veux accompagner les entreprises qui prendront une trajectoire qui respecte le climat, et sanctionnerai celles, comme Total, qui veulent toujours continuer à aller chercher du pétrole en violant des droits humains, notamment en Russie, en continuant à être complice des atrocités" qui ont lieu en Ukraine, a-t-il cinglé.

BLOCAGE DES PRIX : "OUI C'EST CRÉDIBLE", SE DÉFEND MÉLENCHON 


Bloquer les prix et limiter le prix du litre de carburant, est-ce crédible ? "Arrêter le pétrole et le gaz c'est crédible ? C'est pareil, vous n'en savez rien. La coupure du prix c'est crédible parce qu'on l'a déjà fait", s'est défendu Jean-Luc Mélenchon. Il propose même de mettre en place un prix unique de l'essence pour toute l'Union européenne.

LE PROGRAMME DE YANNICK JADOT SUR L'ÉCOLOGIE


"Le rapport du Giec dit que l'on a plus que trois ans pour agir pour le climat et peut-être gagner la bataille pour le climat. On sort d'un quinquennat d'inaction climatique, donc ma première mesure sera d'instaurer la règle d'or climatique et environnementale : plus un seul euro d'argent public ira vers des projets climaticides, notamment les énergies fossiles", a affirmé dans le 20H de TF1 le candidat EELV Yannick Jadot. 


"Nous sonnerons la mobilisation générale", a-t-il ajouté, citant la rénovation de logements, le développement des énergies renouvelables, "les seules de paix et de sécurité" selon lui. "Voter écologiste, c'est voter pour l'action climatique, faire face au plus grand défi de l'humanité, sauver notre avenir et celui de nos enfants", a-t-il conclu.

LA PREMIÈRE DÉCISION DE YANNICK JADOT S'IL EST ÉLU PRÉSIDENT


S'il était élu président, le candidat écologiste Yannick Jadot déclarerait "la santé comme grande cause nationale du quinquennat" : "il faut réparer l'hôpital, donner plus de moyens (...) mais je veux surtout faire de la prévention des maladies chroniques liées à toutes les pollutions environnementales une priorité". "On a 100.000 morts prématurées liées à la pollution de l'air", a-t-il lancé dans le 20H de TF1, citant aussi les maladies "liées aux pesticides", "nous sortirons du pesticide", ainsi que "la malbouffe", "trop de surpoids, d'obésité et de diabète dans notre société"  : "nous mettrons de l'alimentation bio notamment dans les cantines pour les enfants, dans les Ephad, dans les hôpitaux". "Voter écologiste, c'est voter pour la santé et ne pas tomber malade", a-t-il déclaré.

LES PROPOSITIONS D'ERIC ZEMMOUR POUR LES FEMMES


"La plus grande inégalité faite aux femmes, c'est la violence et l'insécurité", a jugé au 20H de TF1 Eric Zemmour, souhaitant "une vraie répression, des vraies mesures sécuritaires" : "des peines plancher, (...) une vraie perpétuité, une limitation des réductions de peine, une expulsion des délinquants étrangers qui sont très nombreux dans les prisons françaises", a-t-il détaillé.

UKRAINE : JEAN-LUC MÉLENCHON S'EXPRIME SUR LCI


Jean-Luc Mélenchon est l'invité de Ruth Elkrief sur LCI, à six jours du premier tour de l'élection présidentielle.


Interrogé sur ses positions sur la guerre en Ukraine, l'Insoumis s'est défendu d'être pro-Poutine. "Mon point du vue international n'est pas calé d'après mes affections mais un principe : quel sont les intérêts de la France ? Il est d'être non-alignée", a-t-il expliqué. Selon lui, l'avantage du non-alignement est de "pouvoir parler au monde entier et dire au cas par cas à qui nous donnons raison et qui nous donnons tort. Sans donner l'impression que nous sommes un bagage accompagné" des Etats-Unis.


"Je n’ai jamais été un soutien du gouvernement russe et je proteste que vous citiez des phrases amputées pour faire croire à des positions qui ne sont pas les miennes", a-t-il ajouté. Il regrette une vision caricaturale de ses positions qui ferait de lui un pro-Russie par "anti-américanisme" pur.

ERIC ZEMMOUR RÉAGIT AUX POSSIBLES EXACTIONS RUSSES EN UKRAINE


Au sujet des scènes d'horreur découvertes à Boutcha, en Ukraine, "il faut vérifier" la responsabilité des Russes dans la découverte de centaines de corps de civils, a estimé dans le 20H de TF1 Eric Zemmour. "Si cela s'avère exact, c'est évidemment innommable, c'est indigne, infâme, cela salit même l'image du peuple russe et de la nation russe. Les Russes doivent avoir honte, si cela s'avère exact", a poursuivi le candidat de Reconquête!.

LE PROGRAMME D'ERIC ZEMMOUR SUR L'ENVIRONNEMENT


Au 20H de TF1, Eric Zemmour a détaillé son programme en matière d'écologie : "La principale mesure en faveur de l'environnement, c'est de relocaliser le plus possible l'industrie en France", pour ne plus importer de marchandises, ce qui produit "une énorme pollution", mais aussi privilégier "l'énergie la moins émettrice de CO2" et donc de "relancer un grand programme d'énergie nucléaire, avec 14 réacteurs, la prolongation de la vie des réacteurs actuels, et arrêter tout programme d'éoliennes, qui sont laides, dangereuses pour la santé, et poussent au recours aux centrales à charbon", quand elles ne fonctionnent pas, a-t-il estimé.

ERIC ZEMMOUR REVIENT SUR SA PROPOSITIONS SUR LES PRÉNOMS


Revenant sur sa proposition d'interdire les prénoms qui ne figurent pas dans les calendriers français ou les traditions régionales, Eric Zemmour a affirmé dans le 20H de TF1 que si il est élu, "on pourra avoir en deuxième prénom Mohammed ou Kévin" sur le modèle d'une directive des années 1960. "C'est un geste d'ouverture à la France, d'assimilation, et cela protège les immigrés qui sont souvent discriminés à cause de leur prénom", a-t-il lancé.

UN RÉFÉRENDUM SUR "L'IMMIGRATION ET LA SÉCURITÉ" 


S'il accède au pouvoir, Eric Zemmour souhaite "commander un référendum sur l'immigration et la sécurité, pour obtenir enfin l'immigration zéro", a lancé le candidat de Reconquête! au 20H de TF1. Il avance des raisons "identitaires", assurant que le pays sera "à majorité islamique et africaine en 2050" si l'immigration n'est pas arrêtée, mais aussi "sécuritaires" : "le lien entre l'immigration et l'insécurité n'est plus à faire, il faut protéger les Français", a-t-il argué. Selon lui, 1800 agressions ont lieu chaque jour en France, "ce n'est plus acceptable", a-t-il insisté. Il fait aussi valoir une raison "économique" : "nous ne pouvons plus accueillir la misère du monde, ce n'est pas soutenable ni juste", a-t-il estimé.

LA PREMIÈRE MESURE D'ERIC ZEMMOUR S'IL EST ÉLU 


S'il était élu président, le candidat de Reconquête! Eric Zemmour "rendra visite à la famille d'un jeune homme qui s'appelle Jérémy Cohen", a-t-il indiqué au 20H de TF1. Ce jeune homme a été la cible de coups et est mort percuté par un tramway à Bobigny le 16 février dernier. "C'est un jeune handicapé et juif", a-t-il déclaré, qui "s'est fait agresser par une bande de racailles qui se jettent sur lui à dix, vingt, pour le frapper, le massacrer". Pour échapper à ses agresseurs, il s'est enfui selon le candidat, et a traversé les voies d'un tramway. 


Selon Eric Zemmour, le père de la victime l'a contacté pour "que je le porte dans le débat public aujourd'hui". "Dans quel pays vivons-nous pour qu'un jeune homme puisse se faire massacrer et mourir parce qu'il a voulu se balader dans la rue à Bobingy ?", a-t-il lancé, voyant par ailleurs dans cette affaire "une omerta médiatique et politique". "C'est le sens profond de ma candidature est de protéger ces gens-là, les Français, et que la France redevienne un pays paisible", a-t-il estimé.

MACRON : "PEUT-ÊTRE REVOIR LE RYTHME DES LÉGISLATIVES"


 Questionné sur les réformes institutionnelles qu'il n'a pas menées pendant son quinquennat, le président de la République a convenu qu'il fallait "peut-être revoir le rythme de nos élections législatives, reposer la question de l’articulation entre la présidentielle et les législatives…".

PETITES PHRASES : MACRON SE DÉFEND D'AVOIR "MÉPRISÉ" LES FRANCAIS


Interrogé sur les "petites phrases" de son quinquennat par les lecteurs du Dauphiné Libéré, Emmanuel Macron s'est défendu : "Je n’ai jamais considéré que c’était des petites phrases, comme si face à quelqu’un je sortais le bon mot que j’avais préparé. C’est le fruit d’une spontanéité qu’on décontextualise. Quand on remet dans le contexte, la familiarité ne signifie pas provocation."

MACRON DÉFEND LE MIX ÉNERGÉTIQUE


Dans une interview au Dauphiné Libéré, le président-candidat défend son bilan écologique et explique pourquoi associer nucléaire et énergies renouvelables est la meilleure solution selon lui. "Ceux qui misent sur le tout renouvelable ne pourront pas se passer des énergies fossiles car le renouvelable est intermittent. L’exemple allemand en est une parfaite illustration. Quant à ceux qui disent aller vers le tout nucléaire, leurs nouveaux réacteurs n’arriveront pas avant 2035", déclare-t-il.

ZEMMOUR ET JADOT INVITÉS DU 20H DE TF1


À six jours du premier tour de l'élection présidentielle, Eric Zemmour et Yannick Jadot sont les invités de "10 minutes pour convaincre, mes 100 premiers jours", au JT de 20h de TF1.

MACRON POURRAIT CONSULTER LES FRANCAIS SUR L'EUROPE


Evoquant la conférence sur l’avenir de l’Europe qui s'achèvera au printemps, Emmanuel Macron a expliqué dans une interview au Dauphiné Libéré : "C’est un formidable moment pour repenser nos équilibres, les missions que l’on veut confier à notre Europe, le périmètre que l’on veut lui donner. Je pense que pour notre indépendance, pour notre modèle à venir et pour protéger nos frontières l’Europe est essentielle. Si on devait en changer la forme, je reviendrais devant le peuple français." "Si on arrive à créer ce consensus européen et qu’on a des traités nouveaux, j’irai à ce moment-là devant le peuple français", a ajouté le chef de l'Etat.

ZEMMOUR ET JADOT INVITÉS DU 20H DE TF1


A six jours du premier tour de l'élection présidentielle, Eric Zemmour et Yannick Jadot sont les invités de "10 minutes pour convaincre, mes 100 premiers jours", au JT de 20h de TF1.

LE SONDAGE DU JOUR


Marine Le Pen poursuit sa progression à six jours du premier tour et obtient 47% des intentions de vote en cas de duel avec Emmanuel Macron au second tour. "Elle n'a jamais connu une telle dynamique à l'approche d'une élection", nous explique Frédéric Dabi, le directeur général du département Opinion de l'Ifop. 

ENTRE-DEUX TOURS : MEETINGS EN SOLO POUR MARINE LE PEN


Selon nos informations, Marine Le Pen et ses équipes ont commencé à plancher lundi matin sur la stratégie pour le potentiel second tour. La candidate, qui atteint 22% d'intentions de vote au premier tour dans notre baromètre, tiendra ses meetings "seule sur scène", ont indiqué des sources concordantes à LCI. Pas question, donc, pour la candidate RN ne partager l'affiche avec d'éventuels ralliés du second tour, dont Eric Zemmour. À ce stade, si le scenario d’un duel Macron-Le Pen se confirme, deux meetings sont prévus : l’un dans la région Paca, l’autre dans le Pas-de-Calais.

FILLON SOUTIENT PÉCRESSE


L'ancien candidat à l'élection présidentielle apporte son soutien à la candidate LR, à six jours du premier tour. "Valérie Pécresse et Les Républicains constituent aujourd’hui le seul chemin viable vers cette alternance", estime François Fillon, dont les anciens soutiens sont courtisés par Eric Zemmour. 

SANCTIONS CONTRE LA RUSSIE


Face au massacre de civils à Boutcha, Emmanuel Macron a dénoncé sur France Inter des scènes "insoutenables" et a demandé que de nouvelles sanctions, notamment sur le pétrole et le charbon russes. "Nous devons avancer sur les sanctions", a assuré le président, expliquant qu'une concertation européenne allait être mise en place. 


De son côté, Marine le Pen a dénoncé sur BFM TV un crime de guerre, mais veut "éviter à tout prix la rupture d'approvisionnement" avec le gaz russe. "Une rupture d'approvisionnement aura des conséquences sur l'intégralité des Français", a-t-elle affirmé, soulignant cela pourrait impacter "des millions de familles qui sont à la limite de la pauvreté, quand elles ne le sont pas déjà".


Également interrogé sur ce sujet sur Franceinfo, Eric Zemmour a estimé que Vladimir Poutine salissait "l'image de son pays", qualifiant les meurtres de civils dans la banlieue de Kyev "d'odieux, de criminels, d'infâmes". Il a cependant nuancé les appels qui exigent que ces faits soient jugés par la Cour pénale internationale. "En réalité, qui va aller le chercher ?", a-t-il déclaré à propos de Vladimir Poutine.


Valérie Pécresse a, elle, assuré que les autorités russes devaient rendre des comptes pour "ces crimes abominables". 

ERIC ZEMMOUR AU SECOND TOUR ?


Interrogé sur Franceinfo, Eric Zemmour a accusé Valérie Pécresse d'avoir déjà prévu son ralliement à Emmanuel Macron "à 20h02", demandant donc aux électeurs des Républicains de le rejoindre. "Les sondages sont faux", a par ailleurs assuré le candidat d'extrême droite, désormais donné en dessous des 10% des intentions de vote. 


S'il n'est pas élu, le leader de Reconquête! a cependant promis qu'il continuerait "le combat politique", fort de 120.000 adhérents, faisant de son parti "le premier parti de France", a-t-il estimé. "La politique, c'est se battre pour que la France reste la France", a-t-il déclaré. 


Le candidat a promis par ailleurs que s'il était élu, il expulserait "un million de personnes", souhaitant notamment déchoir de leur nationalité française les bi-nationaux condamnés par la justice et rétablir "le délit de situation irrégulière".

LA POSITION D'E. MACRON SUR LA CORSE


Emmanuel Macron a de nouveau défendu une position "en même temps" par rapport à la Corse. Dénonçant l'assassinat d'Yvan Colonna en prison, le jugeant "inacceptable", il a cependant rappelé que l'assassin du préfet Erignac n'était pas un héros. 


Le mort du militant corse avait provoqué une forte émotion sur l'île. Ce weekend, de nouveaux heurts ont été enregistrés, ce qu'Emmanuel Macron a regretté. "Ce que j'ai encore vu ce weekend est inacceptable, ce n'est pas possible de tenir des discussions avec des gens qui se comportent comme ça", a souligné le président candidat. 


Sur la possibilité d'une autonomie de l'île, Emmanuel Macron a rappelé qu'une concertation devrait être engagée lorsque le retour au calme sera constaté. "L'autonomie ne sera pas l'indépendance", a affirmé le président sortant, ajoutant : "La République est importante pour la Corse et la Corse est importante pour la République". 

EMMANUEL MACRON FACE À MCKINSEY


Déniant tout abus dans le recours aux cabinets de conseil, Emmanuel Macron a assuré qu'il défendait la haute fonction publique. "Ces contrats sont passés sur le code du marché public, après il faut des contrôles", a affirmé le président candidat. Celui-ci a par ailleurs souligné qu'aucun recours à la justice via l'article 40 signalant un abus n'avait été fait et que les voisins de la France, avaient deux à trois fois plus recours aux cabinets de conseil. 


Le président a également justifié l'augmentation aux recours à ses cabinets par des prestations de protection et de formation au "cyber" et à la crise sanitaire qui a nécessité la mise en place de système particulier. Sur le recours particulier au cabinet McKinsey, qui n'aurait pas payé d'impôt pendant 10 ans, selon le rapport sénatorial sur ce sujet, Emmanuel Macron s'est dit pour un changement de règles et la mise en place d'un impôt minimal pour les sociétés qui passent des contrats en France. 

ENSEIGNANTS


Face à sa volonté de réforme sur l'éducation qui a provoqué de nombreuses réactions, le président candidat a tenté de clarifier son projet. "Nos enseignants ne sont pas bien payés, surtout en début de carrière", a reconnu Emmanuel Macron, qui souhaite notamment qu'un cadre soit établi pour que les missions supplémentaires que les professeurs font en dehors de l'enseignement soient reconnues et payées en conséquence. 


Le président sortant a par ailleurs défendu plus de liberté pédagogique pour les enseignants et plus de souplesse pour les directeurs d'établissement. "L'école doit fonctionner différemment", a assuré le candidat, estimant qu'un établissement dans le centre-ville d'Amiens ne pouvait pas fonctionner de la même manière que dans la banlieue de Marseille. 

UNE REFORME DE LA RETRAITE


Défendant la réforme sur les retraites précédente qu'Emmanuel Macron avait tenté de mettre en place, le président candidat a cependant expliqué son nouveau projet. Souhaitant que la retraite à répartition soit toujours mis en place, le candidat a affirmé que le système était déficitaire, notamment parce qu'"on vit de plus en plus vieux". 


Face à ce problème de financement, Emmanuel Macron veut porter l'âge légal à 65 ans avec un minimum retraite pour une carrière complète de 1100 euros. Le président sortant a également souligné qu'il mettrait fin aux régimes spéciaux pour les nouveaux embauchés. 


"Je n'abandonne pas les grandes réformes, je suis pour lancer un travail apaisé", a promis le président qui s'était vu opposé le plus long mouvement social depuis Mai-68 contre son projet de réforme, durant son quinquennat. Emmanuel Macron a par ailleurs estimé que ce nouveau projet de réforme serait lancé, s'il est réélu, dès le début de son quinquennat. 

L'APPEL DE ROUSSEL POUR LE PREMIER TOUR 


Sur LCI, Fabien Roussel conclue en en appelant aux électeurs de gauche. "Le vote du premier tour, c'est donner de la force à celui qui a défendu les idées les plus proches des vôtres. J'ai été le seul à gauche à parler de mix énergétique, de sécurité, de la nécessité d'une alimentation saine, tout cela, c'est notre programme des jours heureux."

ROUSSEL : LA RETRAITE A 60 ANS, POUR "UNE VIE DE BONHEUR"


Fabien Roussel s'en prend au projet de réforme des retraites à 65 ans d'Emmanuel Macron. "Je veux défendre la France de la fiche de paye. Le projet du candidat est de porter les retraites à 1100 euros, mais en leur disant qu'ils vont travailler plus, et plus longtemps. Quand il faut cumuler 42, 43 annuités et qu'on a fait des études, qu'est-ce que ça veut dire pour un professeur des écoles, une infirmière ? La retraite à 60 ans, c'est faire en sorte qu'après une vie de travail, on ait encore une vie de bonheur." 

"La retraite à 60 ans nous coûte 25 milliards par an. Je lutterai contre la fraude à l'évasion fiscale. L'argent de l'État, je le dépenserai mieux, car je ne baisserai plus les impôts de production. Je veux que les gros payent gros."

QUE DIT ROUSSEL AUX ABSTENTIONNISTES ?


"J'ai lu qu'il y avait 37% d'indécis, près de 15 millions de Français", indique Fabien Roussel. "Je veux m'adresser à eux dans ces derniers jours. Oui, on peut encore bouger dans ces derniers jours. Je m'adresse à ceux qui ont pu voter pour l'extrême droite : ne vous trompez pas de colère. Votre bulletin, le 10 avril, vaut autant que les plus grandes fortunes de France. Quand ils ont voté pour l'extrême droite aux dernières élections, ça a servi à quoi ? Rien, que dalle. Je leur demande de chercher dans l'histoire, quand le PCF était au plus fort dans ce pays, cela nous permettait de faire des conquêtes sociales."

QUITTER L'OTAN OU NON ?


Fabien Roussel, favorable à la sortie de l'Otan, mais pas maintenant. "Ce n'est pas le moment, nous sommes en guerre", explique le candidat communiste sur LCI. "La sortie de l'Otan, nous l'avons dans notre programme. Quand nous aurons retrouvé la paix, il faudra mettre à l'ordre du jour une conférence paneuropéenne pour mettre en place un accord de sécurité collective."

"Il faudra mettre en place de nouveaux traités pour sortir de cette folie de la guerre."

ROUSSEL SUR L'UKRAINE : "IL FAUT QUE LES FAITS SOIENT ÉTABLIS PAR LA CPI'

Fabien Roussel réagit sur LCI à propos des massacres perpétrés en Ukraine. "Aujourd'hui, face à ces horreurs, ces actes de torture, comment ne pas employer de tels mots [à propos de Poutine] ? Dictateur, boucher... Le plus important, c'est que ces faits soient réellement établis par la Cour pénale internationale. Trouver les auteurs et les condamner jusqu'à la chaîne de commandement. S'ils se déplacent dans d'autres pays, ils pourront être arrêtés."

Le candidat communiste souhaite également que les pays européens aillent plus loin face aux oligarques. "Ils peuvent planquer leurs avoirs dans des banques en toute opacité. On parle de crimes de guerre et ils peuvent se déplacer en Europe. Moi, président de la République, je demanderai la transparence des votes au sein de l'UE sur les sanctions."

PRÉSIDENT EN CAMPAGNE


Emmanuel Macron, invité dans la matinale de France Inter, rappelle le poids du vote dans les sociétés occidentales. "Oui, des causes sont très importantes, mais les choses, on fait bouger des choses, quand on vote", appelle le candidat. Reconnaissant son échec face à la montée de l'extrême droite, Emmanuel Macron a estimé que la réponse aux peurs, n'était pas de voter pour les "extrêmes". 

F. ROUSSEL SUR LCI CE MATIN


Le candidat du PCF à l'élection présidentielle est l'invité d'Élizabeth Martichoux.

BIENVENUE DANS CE NOUVEAU DIRECT


Bonjour à toutes et à tous, bienvenue sur ce nouvel article alimenté en direct par la rédaction de TF1info. Suivez ici, tout ce lundi, les dernières actualités concernant l'élection présidentielle, dont le premier tour aura lieu dimanche 10 avril.

Sprint final dans l'élection présidentielle. C'est la dernière ligne droite dans cette campagne hors norme touchée de plein fouet par la crise du Covid et la guerre en Ukraine. Avec un défi de taille durant cette dernière semaine pour les 12 prétendants à l’Élysée : mobiliser leurs partisans, aller chercher les indécis et ceux tentés par une abstention potentiellement élevée.

"Bien sûr" qu'Emmanuel Macron peut perdre, a affirmé le chef de file ds députés de la majorité Christophe Castaner dimanche sur RMC, "ce serait une faute politique", une "arrogance", que "de laisser penser qu'une élection est pliée d'avance".

Les derniers jours de campagne sont électrisés par un écart qui se resserre dans les sondages entre M. Macron, candidat du "en même temps", et sa rivale d'extrême droite Marine Le Pen (RN), qui surfe sur une inflation galopante et met le pouvoir d'achat au cœur de sa campagne.


La rédaction de TF1info

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