EN BREF - Relayés par les favoris aux élections européennes, Nathalie Arthaud (LO), François Asselineau (UPR), Ian Brossat (PCF), Benoît Hamon (Génération.s), Jean-Christophe Lagarde (UDI), Francis Lalanne (Alliance Jaune) et Florian Philippot (Les Patriotes) débattront lundi 20 mai sur le plateau de LCI, à moins d'une semaine des élections européennes. Retour sur leurs parcours respectifs.
Ce sont ceux que les différents sondages portant sur les intentions de vote font considérer comme les "petits" candidats des élections européennes. Nathalie Arthaud (LO), François Asselineau (UPR), Ian Brossat (PCF), Benoît Hamon (Génération.s), Jean-Christophe Lagarde (UDI), Francis Lalanne (Alliance Jaune) et Florian Philippot (Les Patriotes) ouvriront le bal ce lundi à 18h dans l’émission de LCI intitulée "La Grande Confrontation - Faites votre choix", à moins d'une semaine du scrutin.
De 20h à 20h45, les éditorialistes de la chaîne analyseront à chaud les prestations et les arguments des chefs de file, sous la houlette de Christophe Jakubyszyn, avant que les favoris des sondages ne prennent leur relais pour un second débat. En prévision de cette soirée, LCI revient sur les parcours respectifs de chacun.
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Nathalie Arthaud (LO)
Professeure d’économie et de gestion dans un lycée d'Aubervilliers, en région parisienne, Nathalie Arthaud a adhéré à l’âge de 18 ans à Lutte ouvrière pour "lutter contre les injustices, le racisme et les famines dans le monde". En 2008, elle décroche un premier mandat de conseillère municipale à Vaulx-en-Velin (Auvergne-Rhône-Alpes) sur une liste menée par le Parti communiste. C’est Arlette Laguiller, dont elle est la porte-parole en 2007, qui la met sur orbite présidentielle. En 2012, elle n’obtient que 0,56% des voix : dix fois moins que la chantre du "Travailleurs, travailleuses", dix ans plus tôt. Cinq ans plus tard, elle obtient un score quasiment similaire avec 0,6% des voix au premier tour de l’élection présidentielle de 2017.
Ravie de son slogan pour le scrutin du 26 mai, "Contre le grand capital, le camp des travailleurs", la tête de liste de Lutte ouvrière pour les élections européennes expliquait fin mars lors d'une conférence de presse à Paris : "Nous défendrons pendant cette campagne une Europe véritablement unie pour les travailleurs, et sans frontières".
François Asselineau (UPR)
A l'instar de Jacques Cheminade, ancien candidat à la présidentielle comme lui, François Asselineau est passé par les bancs d'HEC. Il a par la suite rejoint les cabinets de divers ministres de droite comme Gérard Longuet, Françoise de Panafieu ou encore Hervé Charette. En 2001, il fait partie de l'équipe de Jean Tibéry pour la mairie de Paris.
Alors élu à la tête du XIXe arrondissement, François Asselineau rejoint l'UMP. Son hostilité à la construction européenne le rapproche progressivement des souverainistes. Il décide alors, en 2007, de créer son propre parti, l'UPR. En 2017, c'est la première fois qu'il se présente à l'élection présidentielle. Les longues vidéos postées en ligne de ce candidat soutenu par des militants très actifs sur les réseaux, ne lui permettent pas de dépasser 0,92%. C’est en octobre dernier, qu’il a annoncé se lancer dans la courses aux européennes en faveur d'un Frexit, un thème de campagne qu'il partage avec Florian Philippot, tête de liste des Patriotes. Friand de longues vidéos explicatives en ligne, vues par un nombre considérable de personnes,
Ian Brossat (PCF)
Ancien professeur de français, âgé seulement de 39 ans, Ian Brossat a adhéré au PCF en 1997, à l’âge de 17 ans. Après avoir été candidat à l’occasion de plusieurs scrutins sous étiquette PCF ou Front de Gauche, il est candidat dans le 18e arrondissement de Paris pour les élections municipales de 2008 sur la liste menée par le Parti socialiste de Bertrand Delanoë et intègre alors le conseil municipal au sein du groupe communiste. En 2014 il est l’un des porte-paroles de la liste d’Anne Hidalgo pour les élections municipales et est nommé adjoint à la maire de Paris en charge du logement et de l’hébergement d’urgence.
Choisi pour conduire la liste du Parti communiste aux élections européennes, celui qui ferraille avec de nombreuses oppositions pour implanter des logements sociaux à Paris ou faire payer son dû aux plateformes de logement en ligne telles que AirBnb a pour mission de montrer un visage jeune et moderne de son parti. Il plaide pour "une harmonisation sociale par le haut" afin "qu'il n'y ait plus un travailleur pauvre sur le continent". Il promet que la lutte contre la fraude fiscale, évoquée par plusieurs concurrents à gauche, "sera le grand combat des parlementaires européens communistes".
Benoît Hamon (Génération.s)
Sa passion de la politique démarre à 19 ans lorsqu’il adhère au Parti socialiste. Il connaît une ascension fulgurante au sein du parti en devenant président du Mouvement des Jeunes Socialistes (MJS), cinq ans après son entrée au PS. À cette époque, il est un membre éminent du courant rocardien, comme un certain Manuel Valls. Pendant les années 2000, Benoît Hamon poursuit son ascension avant de devenir en 2008 porte-parole du Parti socialiste. Après l’élection de François Hollande, il est nommé ministre délégué à l’Économie sociale et solidaire. Il le restera jusqu’en mars 2014 avant de devenir ministre de l’Éducation nationale. Il démissionnera du gouvernement en même temps qu’Arnaud Montebourg pour protester contre la ligne économique de Manuel Valls et de François Hollande. Il occupera ensuite les rangs des frondeurs socialistes à l'Assemblée.
Longtemps donné comme outsider, il déjoue tous les pronostics et remporte, devant l'ex Premier ministre Manuel Valls, à une large majorité, la primaire de la Belle alliance populaire pour devenir le candidat du PS pour la présidentielle de 2017. Après son échec cuisant (6,36%) et sa défaite aux législatives, il a fondé en juillet 2017 son propre mouvement Génération.s. C’est en tant que tête de liste de ce jeune parti que l'ancien député des Yvelines se présente pour les élections européennes. Il mise notamment sur sa proposition d'un "Green New Deal", un grand plan d'investissement d'un montant de 500 milliards d'euros par an pour financer la transition écologique.
Jean-Christophe Lagarde (UDI)
Après avoir milité dès 1987 pour la campagne présidentielle de Raymond Barre, et avoir présidé les jeunes UDF de 1996 à 2001, Jean-Christophe Lagarde a occupé le siège de maire de Drancy, de 2001 à 2017, faisant vaciller le maire communiste Maurice Nilès. C’est en 2012 qu'il crée sa propre formation, Force européenne démocrate (Fed), et préside depuis 2014 l’UDI.
Ce dernier, également député de Seine-Saint-Denis, a pour ambition de rassembler les partisans de l'Union européenne, "le centre, la droite, jusqu'aux orphelins de Jacques Delors", sans "donner de blanc-seing" à Emmanuel Macron. Selon lui, le chef de l'Etat prône "une vision ultra-libérale de l'Europe qui protège les marchés, pas les salariés", avait-t-il déclaré en décembre dernier sur Europe 1.
Francis Lalanne (Alliance Jaune)
L’intérêt pour la politique de Françis Lalanne, plus connu comme chanteur et acteur, ne date pas d’hier. En 2007, il s’était déjà présenté aux législatives à Strasbourg, pour le Mouvement écologiste indépendant. L'année suivante, il s'était engagé pour les municipales, en rejoignant une liste indépendante briguant la mairie de Montauban. En 2009, le chanteur avait candidaté aux européennes aux couleurs de l'Alliance écologiste indépendante, un organisme qu'il avait cofondé la même année. En 2017, c’est dans l’Essonne qu’il se présente aux élections législatives comme candidat du mouvement écocitoyen "100%" face à Manuel Valls.
Le 30 avril dernier, il a annoncé prendre la tête d'une liste de Gilets jaunes pour les européennes, nommée "Alliance jaune", fruit d'une alliance avec les représentants de la liste "Ralliement d'initiative citoyenne"(RIC), conduite brièvement par Ingrid Levavasseur.
Florian Philippot (Les Patriotes)
Ancien élève de HEC et de l'ENA et ex haut fonctionnaire au ministère de l'intérieur, Florian Philippot a tout quitté pour rejoindre Marine le Pen dont il a été directeur de campagne à la présidentielle. Mais depuis septembre 2017, suite à la désaffection démontrée par sa championne pour la sortie de l'euro et de l'UE, l’ancien vice-président du FN suit son propre chemin. Tête de liste des Patriotes, mouvement qu'il a fondé avec d'anciens frontistes, il fait alliance depuis le 30 avril avec la liste "Jaunes et citoyens", emmenée par Jean-François Barnaba, en vue du scrutin du 26 avril. Leur mot d'ordre : le "Frexit", un thème de campagne qu'il partage avec François Asselineau, président de l'UPR.