COPINAGE - En terrain acquis à François Hollande, Benoît Hamon a dû une nouvelle fois rendre hommage à la politique du chef de l'Etat, quitte à ce qu'on le confonde avec lui...
En campagne dans les Antilles depuis ce samedi, Benoît Hamon en a profité pour saluer la politique du président de la République sur l’Outre-mer. Le candidat du PS a félicité "l’excellent bilan du quinquennat" de François Hollande dans les régions d'Outre-mer, dont "à peu près tous les engagements ont été tenus", a-t-il félicité.
L’ombre du président planait au-dessus de Benoît Hamon
Cet appel du pied semble sincère mais il est surtout très logique. Arrivé dans un relatif anonymat, près de Point-à-Pitre, Benoît Hamon n’est pas en odeur de sainteté en Guadeloupe. Lors de la primaire de la Belle alliance populaire, les Guadeloupéens avaient voté à hauteur de 75% pour Manuel Valls. Il en va de même pour François Hollande qui avait obtenu près de 72% des voix lors de l’élection présidentielle en 2012. C’est pourquoi Benoît Hamon s’est très clairement gardé de critiquer trop vertement le président de la République.
"On peut saluer le bilan de Hollande et (Victorin) Lurel (l'ancien ministre des Outre-mer et député de Guadeloupe, ndlr) sur les Outre-mer", tout en souhaitant supprimer la loi Travail, a-t-il concédé devant la presse. Tout en complimentant François Hollande, Benoît Hamon a proposé d’aller plus loin. Les retards de développement avec la métropole "ont été partiellement rattrapés mais il faut continuer l'effort", a-t-il déclaré.
Forcé de complimenter le président, Benoît Hamon a même été confondu avec François Hollande. Son ombre a plané tout au long du meeting du candidat PS. Une situation dont est en partie responsable la présidente du Conseil départemental de Guadeloupe Josette Borel Lincertin, qui a appelé à trois reprises le candidat Hamon "François", déclenchant les rires de l'assistance.
Un soutien renouvelé du PS local
Quasiment inaudible pendant l’affaire Fillon, Benoît Hamon est venu en Guadeloupe pour recevoir le soutien des barons locaux dans cette terre traditionnellement socialiste, sans pour autant chercher. Loin des défections de la métropole, les socialistes guadeloupéens l'ont assuré de leur soutien. "Quoi qu'ait été ta position vis à vis du gouvernement, tu mérites ta place dans la lignée des hommes d'Etat de notre famille politique", lui a déclaré la patronne du conseil départemental guadeloupéen Josette Borel-Lincertin.
"On est activement à tes côtés", a promis le député Victorin Lurel, ex-ministre et soutien de Manuel Valls à la primaire organisée par le Parti socialiste. "La loyauté fait partie des valeurs socialistes. Lorsqu'on a joué un jeu avec des règles et qu'on a perdu, on doit respecter la parole donnée", a-t-il ajouté, se joignant à une autre ministre, Juliette Méadel, qui avait, elle aussi, annoncé son soutien à Benoît Hamon malgré sa campagne active pour Manuel Valls lors de la primaire.
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