Invité sur LCI, Gérard Collomb présente Macron comme "l'antithèse de Fillon"... vraiment ?

Publié le 23 novembre 2016 à 9h41, mis à jour le 23 novembre 2016 à 10h08
Invité sur LCI, Gérard Collomb présente Macron comme "l'antithèse de Fillon"... vraiment ?

OPPOSÉS ? - Invité d'Audrey Crespo-Mara mercredi 23 novembre sur LCI, Gérard Collomb, sénateur-maire de Lyon, a expliqué pourquoi selon lui, Emmanuel Macron incarne "un monde qui bouge".

"Emmanuel Macron, c'est l'antithèse de François Fillon". Ce mercredi matin, sur LCI, le sénateur-maire de Lyon et soutien indéfectible du leader du mouvement "En Marche !", imaginant un match entre son poulain et l'ancien Premier ministre, a surfé sur la vague "Fillon le réactionnaire" engagée depuis que ce dernier est arrivé en tête du premier tour de la primaire. "Il y en a un plongé dans un monde traditionnel et un autre qui incarne un monde qui bouge, le XXIe siècle, c'est Emmanuel Macron", a assuré Gérard Collomb. "Il a une vision de la France et une vision du monde. Il a vu qu'on avait changé d'époque. Il dit nous vivons à l'ère des révolutions, il faut qu'il y ait une révolution de nos institutions et une révolution démocratique."

Selon lui, François Fillon incarne une société traditionnelle, passéiste, loin de ce que propose l'ancien ministre de l'Economie de François Hollande. "Devant un programme si traditionnel on ne peut être qu'accablé", enfonce Gérard Collomb. Sa ligne politique se rapprocherait davantage de celle d'Alain Juppé : " Peut être que le maire de Bordeaux appellera à voter pour Emmanuel Macron", s'est pris à rêver le maire de Lyon, si François Fillon remportait ce dimanche la primaire de la droite et du centre.

Antithèse, vraiment ?

En effet, sur les thématiques sociétales, les divergences entre les deux hommes s'accumulent : mariage homosexuel, droit à l'avortement, place de l'islam...  Mais les deux hommes ont également des points communs, du moins dans les éléments de langage qu'ils emploient, se posant tous deux en libéraux assumés, chacun reconnaissant une certaine admiration pour Margaret Thatcher. On le constate au sujet des 35 heures et de la fonction publique. L'un, Macron, demande plus de souplesse et de flexibilité, et n'est jamais avare d'une vacherie sur les fonctionnaires, dont il conteste la légitimité du statut. Il envisage une modulation du temps de travail en fonction de l'âge. "Quand on est jeune, 35 heures ce n'est pas long", assurait-il n'y a pas longtemps. François Fillon parle des 35 heures comme d'une "utopie" et veut porter la durée légale du temps de travail à 39 heures, y compris dans la fonction publique, qu'il veut réduire de plusieurs centaines de milliers de postes.

Aussi, les deux candidats ont en commun de vouloir jouer les troubles fêtes, chacun dans sa famille politique. Mais pour François Fillon la victoire dans son camp semble plus qu'atteignable. Alors que la possibilité d'un ralliement de la gauche derrière le candidat Macron est aujourd'hui toujours hypothétique. 


La rédaction de TF1info

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