DE MAL EN PIS - Après ses appels du pied (pour l'instant sans succès) en direction d'Emmanuel Macron, Manuel Valls est désormais sous le coup d'une procédure d'exclusion de la part de la direction du Parti socialiste, a annoncé mercredi matin Jean-Christophe Cambadélis.
Froidement accueilli par En Marche !, auprès de qui il quémande une investiture aux élections législatives, Manuel Valls voit arriver un nouveau problème face à lui : l'exclusion du Parti socialiste. En effet, l'ancien Premier ministre voit ses appels du pied à l'égard du mouvement d'Emmanuel Macron se retourner contre lui. Après avoir ouvertement annoncé son soutien futur Président, un mois avant le premier tour, et appelé à participer à la future majorité présidentielle dans l'entre-deux-tours, Manuel Valls a affirmé mardi 9 mai qu'il se présenterait sous l'étiquette "La République en marche", avant d'être renvoyé dans les cordes par les cadres du mouvement d'Emmanuel Macron, qui lui ont rappelé qu'il devait faire une demande (le même jour) et qu'il "ne remplit pas les critères" (ce mercredi).
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L'horizon s'assombrit encore pour l'élu de l'Essonne, puisque le Premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, a ouvert une procédure d'exclusion à l'encontre de l'ancien chef de la majorité à l'Assemblée nationale, a-t-il annoncé mercredi 10 mai sur Beur FM : "Une procédure est en cours. Il a été déféré devant la commission des conflits."
Une procédure est en cours. Il est déferré devant la commission des conflits. #Valls #BeurFM — Jean-Chr. Cambadélis (@jccambadelis) 10 mai 2017
Une procédure conforme aux statuts de la rue de Solférino, entamée dès le début du mois d'avril, nous a indiqué l'entourage de Jean-Christophe Cambadélis. Soit après que Manuel Valls avait ouvertement appelé à voter pour Emmanuel Macron. Les statuts du PS prévoient en effet que "les membres du parti qui soutiendraient dans les médias des opinions contraires aux décisions du parti ou y engageraient une polémique contre un autre membre du parti relèvent pour de tels actes du contrôle du Conseil national ou du Bureau national. Lesquels apprécient s'il convient de déférer l'intéressé devant la Commission nationale des conflits."
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