Parachutage : quand Jean-Luc Mélenchon dénonçait les chefs qui se présentent dans des "planques" où ils sont sûr d'être élus

Publié le 12 mai 2017 à 14h57, mis à jour le 12 mai 2017 à 15h03

Source : JT 20h Semaine

FLASH BACK - Jean-Luc Mélenchon est accusé par certains de ses adversaires - le socialiste Patrick Mennucci en tête - de s'être "parachuté" à Marseille, où il souhaite être candidat aux législatives en juin prochain. Il s'en défend, estimant que "la France est (s)a patrie". Même si, en 2012, il critiquait les élus qui choisissaient de se présenter dans des "planques" où ils étaient "assurés d'être élus d'avance".

Jean-Luc Mélenchon a annoncé mercredi qu'il serait candidat aux législatives, choisissant de se présenter à Marseille, dans la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône. En 2012, le leader de La France insoumise avait été candidat à Hénin-Beaumont pour se mesurer à Marine Le Pen, candidate dans cette ville du Pas-de-Calais. Avant cela, il avait également été sénateur de l'Essonne (1986-2000 puis 2004-2010) et élu député européen dans le Sud-Ouest en 2009. Mais face à Jean-Jacques Bourdin sur RMC et BFMTV, Jean-Luc Mélenchon s'est défendu d'être "parachuté" dans cette circonscription de Marseille, ville où il est arrivé en tête au premier tour avec 24,82% des suffrages. "Bah oui, je suis parachuté partout. Je suis partout chez moi. La France est ma patrie."

Pourtant, en 2012 sur France Inter, Jean-Luc Mélenchon avait fortement critiqué les parachutages en politique. Avant d'affronter Marine Le Pen à Hénin-Beaumont, il mettait en avant le fait d'aller combattre le FN dans une circonscription qui lui était peu favorable, plutôt que de se présenter dans une "planque". L'interview, visible ci-dessous, a été exhumée sur Twitter.

"Elle est venue ferrailler pour prendre la place à gauche contre quelqu'un qui l'avait déjà"
Jean-Luc Mélenchon à propos de Martine Aubry à Lille

Jean-Luc Mélenchon déclare, lors de cet échange avec Patrick Cohen : "Les débats, c'est ça la noblesse de la politique, c'est pas les chefs vont dans des planques, dans des endroits où ils sont assurés d'être élus d'avance. Moi je ne suis pas nommé par Pierre Mauroy comme Martine Aubry l'a été à Lille. Je ne suis pas nommé par la rue de Solférino, tantôt dans la Somme, tantôt dans le grand Sud-Est comme l'a été Vincent Peillon, qui me fait des remarques et des observations sur le fait qu'il faut des élus de proximité pour comprendre les dossiers." 

Alors que le journaliste de France Inter lui fait remarquer que Martine Aubry a été élue, Jean-Luc Mélenchon répond : "Oui madame Aubry a été élue, et en cela elle est totalement légitime, mais elle n'est pas venue ferrailler dans une terre contre la droite, elle est venue ferrailler pour prendre la place à gauche contre quelqu'un qui l'avait déjà. Donc j'ai le droit, moi, de demander un peu de respect pour moi."

Ne pas ferrailler contre le FN en se présentant dans la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône, c'est exactement ce que reproche à Jean-Luc Mélenchon Patrick Mennucci, le député PS sortant.


La rédaction de TF1info

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