CONSÉCRATION - Après le retrait de François Fillon, le bureau politique des Républicains a validé mardi le leadership confié à François Baroin pour mener la campagne des législatives à droite. Le maire de Troyes aura pour mission de mener son camp à la victoire pour imposer une cohabitation au vainqueur de la présidentielle dès le mois de juin.
En pleine élection présidentielle, la droite pense déjà aux législatives. A cinq jours du scrutin qui doit départager Marine Le Pen et Emmanuel Macron, le bureau politique des Républicains s'est réuni ce mardi pour préparer son plan de bataille pour le mois de juin.
Sans surprise, l'état major LR a confirmé que le sénateur-maire de Troyes François Baroin serait le chef de file de la droite pour les élections législatives.
Désormais nous ferons bloc autour de @francoisbaroin , choisi par le #BP @lesRepublicains pour être notre chef de file aux #legislative2017 — Jean-François Lamour (@JF_Lamour) 2 mai 2017
#BureauPolitique @lesRepublicains avec volonté de tous: #Cap sur #Législatives pr @francoisbaroin chef de file "une victoire est possible". pic.twitter.com/LTgUhy45Qs — Brigitte Kuster (@brigitte_kuster) 2 mai 2017
François Baroin, ex-"chiraquien" qui avait soutenu Nicolas Sarkozy à la primaire de la droite, puis s'était rallié à François Fillon, conduira donc la campagne avec une trentaine de ténors Les Républicains à ses côtés. Il aura notamment pour mission de maintenir l'unité dans son camp contre les tentations de ceux qui pourraient rejoindre les troupes d'Emmanuel Macron en cas de victoire de ce dernier à la présidentielle.
La désignation de François Baroin acte également le retrait définitif de François Fillon, qui ne se représentera pas aux législatives. Devant les députés, mardi matin, l'ex-candidat de la droite a d'ailleurs appelé ses anciens soutiens à "rester unis" et à "aller aux législatives sous nos couleurs", "se battre pour nos convictions plutôt que pour des places isolées sur un strapontin".
Premier ministre potentiel ?
Le 26 avril, celui qui a été pressenti successivement par Nicolas Sarkozy puis par François Fillon pour s'installer à Matignon en cas de victoire, s'est dit "disponible" pour devenir le Premier ministre si la droite l'emportait aux législatives, imposant ainsi une cohabitation au futur président de la République. "Cette bataille est gagnable", avait-t-il assuré.
Ce qui lui avait valu une réponse cinglante d'Emmanuel Macron. "Il dit de manière absolument invraisemblable 'moi je veux bien être Premier ministre de M. Macron'. Vous me direz, il a voulu être celui de M. Sarkozy, puis de M. Fillon, il voudrait devenir le mien. Il manifeste donc une vraie constance : la recherche de son intérêt personnel".
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