ÉLECTIONS LÉGISLATIVES - Sur son affiche de campagne pour les élections législatives, l’ancienne ministre de la Santé Marisol Touraine a gommé toute référence au Parti socialiste et se réclame de la "majorité présidentielle". Une attitude qui ne passe pas auprès des militants locaux : la fédération PS d’Indre-et-Loire a saisi la commission des conflits du parti en vue d’une sanction pouvant aller jusqu’à l’exclusion.
"Marison Touraine, candidate de la majorité présidentielle avec Emmanuel Macron" : c'est ce qu'on peut lire sur l'affiche de campagne de l'ancienne ministre de la Santé, candidate aux élections législatives dans la 3e circonscription d'Indre-et-Loire. Problème : Marisol Touraine n'a pas été investie par La République en marche mais par le Parti socialiste, dont elle a gommé toute référence ou tout logo sur son visuel de campagne. Après s'être inscrite en préfecture comme candidate socialiste, Marisol Touraine a supprimé au cours du week-end toute allusion au PS à sa permanence et sur son matériel de campagne.
Avec cette attitude, la députée s'est attirée les foudres des militants socialistes locaux. Ainsi, la fédération socialiste d'Indre-et-Loire a saisi la commission des conflits du PS en vue d'une sanction pouvant aller jusqu'à une exclusion du parti. "La commission des conflits doit prendre une décision concernant ce positionnement politique en contradiction avec la ligne du parti" a indiqué à l'AFP Francis Gérard, Premier secrétaire fédéral départemental. "C'est une trahison, elle joue sa carte personnelle, c'est de l'opportunisme électoraliste", avait-il déclaré mardi matin sur France Bleu Touraine.
La fédération PS d'Indre-et-Loire a également saisi le Bureau national qui a donné le choix à la fédération de "retirer son soutien à Marisol Touraine ou d'appeler à voter pour un autre candidat".
Marisol Touraine également lâchée par les militants locaux de La République en marche
Marisol Touraine avait été épargnée dans sa circonscription par La République en marche, qui avait choisi de ne présenter aucun candidat face à elle. Ainsi, les militants locaux de La République en marche, déçus de ne pas avoir leur propre candidat, ont annoncé dès la semaine dernière qu'ils ne feraient pas campagne en faveur de la députée socialiste sortante.