Levallois : de Courson, l'homme qui veut faire tomber la citadelle Balkany

Publié le 29 janvier 2014 à 14h35

PORTRAIT - Il pense pouvoir faire chuter Patrick Balkany, l'emblématique maire UMP de Levallois (Hauts-de-Seine), en mars 2014. Le candidat divers droite Arnaud de Courson, 49 ans, ne ménage pas ses attaques contre les "dépenses somptuaires" de la municipalité et les pratiques de son maire. Il avait déjà battu son épouse, Isabelle Balkany, aux cantonales de 2011.

C'était il y a presque trois ans. Dans le très sarkozyste canton de Levallois-sud (Hauts-de-Seine), un candidat jusqu'alors inconnu, patron d'une société de conseil en recrutement, faisait tranquillement plier Isabelle Balkany en s'octroyant, face à l'amie de l'ancien président de la République, 58 % des voix.

Arnaud de Courson, 49 ans aujourd'hui, habitant de Levallois depuis vingt-cinq ans, conseiller municipal durant huit ans, se verrait bien terminer le travail en mars prochain face au mari, Patrick Balkany. Les vents semblent favorables. L'actuel maire UMP est affaibli par deux enquêtes en cours, l'une pour l'emploi présumé de chauffeurs de la commune à des fins personnelles, l'autre pour "blanchiment de fraude fiscale".

"Il y aura un après-Balkany"

Quand on lui rappelle qu'en 2008, l'omniprésent Balkany que l'on disait déjà affaibli avait réalisé le Grand Chelem dès le premier tour face à deux dissidents de droite, le challenger reste imperturbable. "De toute manière, il y aura un après-Balkany. Je suis persuadé que ma victoire aux cantonales annonce quelque chose." Et de rêver d'un destin à l'image de Jean-Christophe Fromantin, le maire de Neuilly, qui avait fait chuter, en 2008, le bastion de Nicolas Sarkozy.

Arnaud de Courson, qui a dirigé durant vingt ans des "business units" au sein des banques, harponne la gestion de la commune. Le bilan des Balkany ? "Il y a des choses critiquables, d'autres moins", commence-t-il sobrement. Avant de torpiller les dépenses somptuaires de la municipalité, la dette record, les "16 % de bureaux vacants", le départ des entreprises, l'absence de "vision à long terme" et l'autarcie d'une commune qui se prend "pour une principauté" et tournerait le dos aux autres collectivités. "Nous assurerons une gestion de qualité et pour le bien de tous", place le candidat, ciblant "la gouvernance catastrophique" des époux Balkany.

Balkany "très serein"

L'ambiance de la campagne est délétère. "C'est tendu depuis ma victoire sur Isabelle Balkany en 2011", juge Arnaud de Courson. Sollicité par metronews, Patrick Balkany nous raccroche au nez. A d'autres, il dit être "très serein" et prêt à rempiler pour un cinquième mandat. Affaires ou pas.


Vincent MICHELON

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