PRÉSIDENTIELLE - Les députés Philippe Vigier et Christian Jacob accusent Emmanuel Macron de s'être servi de l'argent public pour financer son mouvement "En marche !" et se lancer dans la course à la présidentielle. Des accusations qui s'appuient sur un livre enquête consacré aux coulisses du ministère de l'Economie et des Finances dont le passage d'Emmanuel Macron à Bercy.
Emmanuel Macron a-t-il utilisé l'argent de Bercy, alors qu'il était ministre de l'Economie, pour financer son mouvement "En marche!" ? C'est l'accusation que portent le député LR Christian Jacob et le député UDI Philippe Vigier, rapporte l'AFP. "Il y a des choses importantes qu'on a apprises hier (lundi), notamment au niveau des frais de bouche, puisque 120.000 euros des crédits du ministre à Bercy (ont été utilisés) pour des agapes En marche!, pour réunir tel ou tel, pour préparer sa campagne présidentielle", a lancé Philippe Vigier mardi 25 janvier lors d'une conférence de presse, qui demande des "clarifications" sur l'utilisation par le candidat à la présidentielle des frais de représentation lorsqu'il était ministre de l'Economie.
Des interrogations sur les frais de représentation
La grogne est né d'un article du Figaro qui a publié vendredi 20 janvier un extrait du livre des journalites Marion L'hour et Frédéric Says, Dans l'enfer de Bercy. Selon cette enquête, "Emmanuel Macron a utilisé à lui seul 80% de l'enveloppe annuelle des frais de représentation accordée à son ministère par le Budget". "L'enveloppe annuelle des frais de représentation du ministère de l'Economie dépasse cent cinquante mille euros, soit au moins cent vingt mille euros utilisés en huit mois par le jeune ministre pour ses seuls déjeuners et dîners en bonne compagnie", détaillent les journalistes.
#Macron en marche aux frais des contribuables. Il ne sert pas la Fr. , il se sert. Nous allons saisir la Haute Autorité pour la transparence pic.twitter.com/15AjvYJOYe — Philippe Vigier (@VigierPhilippe) 24 janvier 2017
Emmanuel Macron aurait reçu "des personnalistés influentes" dans son bureau de Bercy, "qui n'avaient pas grand-chose à voir avec les attributions officielles du ministre". Pour Philippe Vigier et Christian Jacob, ces réunions ont servi de rampe de lancement au candidat Macron et son parti "En marche !". "Emmanuel Macron est l'incarnation de l'imposture, l'imposture sur toute la ligne", accuse le patron du groupe LR à l'Assemblée nationale.
Selon RTL, Emmanuel Macron a réagi en affirmant qu'il avait toujours respecté les règles de la République et estimant que les accusations portées contre lui relevaient de la diffamation.
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