"On s’est débrouillé sans eux" : Philippe Poutou réagit sur TF1 à l'appel du FN à le parrainer

Publié le 19 mars 2017 à 15h19

Source : Sujet TF1 Info

PRÉSIDENTIELLE 2017 - Invité du 13 heures de TF1 ce dimanche, le candidat du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) Philippe Poutou est revenu sur "l’aide" proposée par le vice-président du FN Louis Aliot, qui avait demandé aux maires de lui donner leur parrainage. Il a expliqué s'être "débrouillé sans eux".

Invité du 13 heures de TF1 ce dimanche, Philippe Poutou est revenu sur "l’aide" proposée par le Front national via son vice-président du FN Louis Aliot. Sur BFMTV, ce dernier avait incité les maires à accorder leur parrainage à l'ouvrier bordelais, candidat à l’élection présidentielle sous la bannière du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA).

"Tous leurs élus ont parrainé leur candidat. Il y a eu une sorte d’opération séduction du type : ‘Regardez, le FN est démocratique, on aime bien que tout le monde soit là, y compris l’ouvrier Poutou’. Je pense qu’il y a un calcul électoraliste et cela correspond à la démagogie du Front National, a expliqué Philippe Poutou. On a d’ailleurs répondu immédiatement ‘Non merci, on se débrouillera’, et on s’est débrouillé. On s’est débrouillé sans eux avec une énergie militante pendant huit mois."

Marine Le Pen fait croire qu'elle est du côté du peuple
Philippe Poutou

Le candidat de NPA s’est également exprimé concernant la tendance de son cœur de cible, la classe ouvrière, à voter plutôt Front national (43%) que Front de Gauche (17%), d'après un récent sondage. "On voit bien qu’il y a aujourd’hui des gens qui se tournent plutôt vers d’autres idées. Mais ceci dit, ce n’est pas fini. Il y a une bataille à mener", a-t-il martelé avant d’ajouter : "Le Pen pratique la démagogie populiste et fait croire qu’elle du côté du peuple alors qu’elle est millionnaire et pique dans les caisses comme n’importe quel politicien, donc il y a une tromperie."

Seul non-professionnel de la politique à être candidat à la présidentielle, Poutou a réussi à réunir les 500 parrainages nécessaires à sa candidature, mais il n’oublie pas sa vie d’ouvrier à l’usine Ford de Blanquefort, près de Bordeaux. "Demain, il y a une action à l’usine Ford, et je suis en grève avec mes collègues, notre usine est en danger", a-t-il lancé.


La rédaction de TF1info

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