SILENCE ROMPU - Muette depuis les révélations du Canard Enchaîné sur son emploi d'assistante parlementaire présumé fictif, la femme de François Fillon prend la parole dans le JDD. Dans une interview publiée ce dimanche, jour de rassemblement au Trocadero des soutiens du candidats de droite, Penelope passe elle aussi à l'offensive.
Jusque-là, Penelope Fillon s'était tue. En ce dimanche de rassemblement en soutien au candidat de droite en pleine tempête, sa femme sort de sa "coquille galloise" et se confie dans les colonnes du JDD, qui publie également des extraits de 19 procès-verbaux de l'enquête préliminaire qui a conduit à la convocation des époux Fillon. Afin, selon elle, de "mettre un terme aux folles rumeurs" la disant hospitalisée ou au bord du divorce. Au cours de cet entretien, Penelope Fillon se défend notamment d'avoir occupé un emploi fictif quand elle était employée comme assistante parlementaire de son mari et de son suppléant, Marc Joulaud.
EXCLUSIF. Penelope Fillon parle au JDD >> https://t.co/QCOVpDj1z9 pic.twitter.com/XdMuEe6wwp — Le JDD (@leJDD) 4 mars 2017
"Bien sûr que je comprenais ce que je signais quand je signais des contrats"
D'emblée, Penelope Fillon qui se dépeint comme une femme "discrète" mais "têtue comme une Galloise" apporte son soutien sans faille à celui qui partage sa vie depuis 36 ans. "Je serai toujours là (...) Et je serai encore là tout le temps qu'il nous reste à vivre", dit-elle.
Celle qui aurait aussi partagé sa vie professionnelle à ses côtés détaille son rôle et ses "tâches très variées" : "Je traitais le courrier en lien avec la secrétaire. Je préparais pour mon mari des notes et des fiches (...) je relisais ses discours. J'ai toujours été associée à ses choix politiques, il a une confiance totale en moi, pour ma discrétion mais aussi pour moi ma loyauté". Penelope Fillon assure avoir fourni aux enquêteurs via son avocat "des courriers avec des annotations", "des échanges de mails avec les autres collaborateurs" ou encore "les notes" qu’elle a produits prouvant la réalité de son travail. Mais, si elle a "retrouvé beaucoup de documents pour la période 2012-2013", elle en a "peu pour les années antérieures à 2007". "Qui garde des documents de ce genre datant d’il y a dix, quinze ou vingt ans ?", questionne-t-elle.
"Il n'y a que lui qui peut être président"
Interrogée sur sa parole trouble lorsqu'elle affirmait par le passé dans les médias qu'elle se tenait en dehors de la politique, elle se défend : "Je ne considérais pas que je faisais de la politique. Je travaillais pour mon mari et pour les Sarthois." Enfin, concernant la suite de la campagne en forme de chemin de croix que tente de poursuivre son époux, elle confie au JDD qu'elle lui a dit "d'aller jusqu'au bout". "Il n’y a que lui qui peut être président. Être capable d’endurer ça, c’est une preuve de courage remarquable. C’est le seul candidat qui ait l’expérience, la vision, le projet et la détermination nécessaire pour diriger la France", fait valoir celle qui assure que cette interview n'est pas une stratégie politique de la dernière chance.
Pour tenir dans cette épreuve, "ce qu'elle a vécu de pire dans (sa) vie", Penelope Fillon explique que Dieu l'a aidée. Seule dissonnance au discours de son candidat de mari - qu'elle viendra soutenir ce dimanche lors du rassemblement au Trocadero - elle affirme avoir confiance en la justice.
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