PROGRAMME - Début mars, Jean-Luc Mélenchon se trouvait à Rome avec la gauche radicale européenne pour le "Sommet du Plan B". A ce moment-là, le candidat s'était saisi de l'occasion pour parler de ses propositions pour l’Europe.
Il y a 60 ans était signé le traité de la Communauté économique européenne (CEE). Pour célébrer cet anniversaire à leur manière, les représentants de la gauche radicale européenne se sont donné rendez-vous à Rome pour un "Sommet du Plan B". Jean-Luc Mélenchon en profitera pour détailler son programme pour l’Europe, sur lequel nous nous sommes penchés.
Avant le plan B, dans son programme, Jean-Luc Mélenchon défend l’idée d’un plan A. "D’abord il y a un plan A, je crois beaucoup à la force de la France. Mais si ça ne marche pas, il y a le plan B", a-t-il d’ailleurs déclaré ce samedi depuis Rome. Par plan A, le candidat de la France insoumise entend une "sortie concertée des traités européens" et la "négociation d'autres règles". En cas d'échec du plan A, interviendrait alors le plan B : une "sortie des traités européens unilatérale par la France pour proposer d'autres coopérations".
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Mettre fin à l'indépendance de la BCE, instaurer un protectionnisme solidaire
Le plan A de Jean-Luc Mélenchon comporte la fin de l'indépendance de la Banque centrale européenne, l'arrêt de la libéralisation des services publics, la mise en place d'un protectionnisme solidaire, une harmonisation sociale et fiscale au niveau européen. Le plan B, consécutif à un "Frexit", proposerait de stopper la contribution de la France au budget de l'Union européenne, de réquisitionner la Banque de France pour reprendre le contrôle de la politique du crédit et de la régulation bancaire, ou encore de mettre en place un contrôle des capitaux et des marchandises aux frontières nationales.
Le but de Jean-Luc Mélenchon est de "sortir des traités européens qui nous font obligation de mener des politiques d'austérité, d'abolir l'action de l'Etat et les investissements publics. Tout cela au prétexte d’une dette dont tout le monde sait qu’elle ne peut être payée dans aucun pays." L'ancien chef de file du Front de Gauche estime aussi que "[leur] programme n'est pas pas compatible avec les règles des traités européens qui imposent l’austérité budgétaire, le libre-échange et la destruction des services publics. Pour appliquer [leur] programme, il [leur] faudra donc désobéir aux traités dès [leur] arrivée au pouvoir, par des mesures de sauvegarde de la souveraineté du peuple français."
Des points de désaccord avec Benoît Hamon
"L'Europe on la change ou on la quitte", écrit également Jean-Luc Mélenchon dans son programme. C'est là son principal point de désaccord sur l'UE avec son adversaire Benoît Hamon. Le socialiste est, lui aussi, contre le traité européen de 2005, contre les politiques d'austérité imposée par Bruxelles, propose aussi de négocier la dette financière. Mais il se refuse toutefois à envisager une sortie de l'Europe. Les deux hommes ne sont pas d'accord non plus sur la mise en place d'une "assemblée parlementaire de la zone euro" prônée par le candidat socialiste. Un vieux rêve hollandais que Benoît Hamon a recyclé, à écouter Jean-Luc Mélenchon.
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