Jean-Luc Mélenchon demande "un geste" à Emmanuel Macron et lance la bataille des législatives

Publié le 1 mai 2017 à 6h42

Source : JT 20h WE

PRÉSIDENTIELLE 2017 - Jean-Luc Mélenchon, le leader de La France insoumise, était l’invité du 20 heures de TF1 ce dimanche. Il a réitéré sa position pour le second tour de l’élection présidentielle et a lancé un appel à Emmanuel Macron.

Invité du 20h de TF1, Jean-Luc Mélenchon s’exprimait pour la première fois depuis sa défaite au premier tour de l’élection présidentielle. Alors qu’il a renouvelé sa volonté de ne pas donner de consigne de vote pour le second tour, le candidat de la France Insoumise a déjà voulu lancer la bataille pour les élections législatives du mois de juin. 

"La terrible erreur"

Jean-Luc Mélenchon a mis en garde ses électeurs contre la "terrible erreur" que représenterait un vote en faveur du Front national. "Il n'y a pas d'ambiguïté dans ma position (...) Je ne voterai pas Front national, je combats le Front national. Et je dis à tous ceux qui m'écoutent : ne faites pas la terrible erreur de mettre un bulletin de vote pour le Front national car vous pousseriez le pays à un embrasement général dont personne ne voit le bout", a déclaré le candidat de la France insoumise.

Le "conseil" à Emmanuel Macron

Après une défaite difficile à encaisser pour le candidat mais aussi pour ses partisans, Jean-Luc Mélenchon ne compte pas arrêter le combat politique et laisser "les aventuriers" récupérer les 7 millions de voix en sa faveur. Si Marine Le Pen tente depuis une semaine, par son vocabulaire et ses appels du pied, de séduire l’électorat de la France Insoumise, c’est beaucoup moins le cas d’Emmanuel Macron. 

"Je veux lui donner un conseil (…) Au lieu de m’insulter, au lieu de tordre le bras à mes amis et de les maltraiter, pourquoi ne fait-il pas un geste ?", s'est demandé Jean-Luc Mélenchon. "Il pourrait faire un geste, il pourrait se dire : je retire mon idée de réforme de code du travail, j’oublie ça, je le met de côté pour que vous puissiez faire un mouvement vers moi", propose le candidat de la France Insoumise. M. Mélenchon y est allé encore plus fort en réclamant à Emmanuel Macron "de faire quelque chose". "Il prend des risques en se comportant comme il le fait", a menacé Jean-Luc Mélenchon.

Mener la bataille des législatives

Et quand est-il de l’après présidentielle ? Le candidat de la France Insoumise a annoncé au cours de cette interview qu’il allait lui-même mener "la manœuvre" pour les élections législatives. Le but ? "Permettre à la force que je mène de devenir une majorité législative".

À la question de son éventuelle candidature en juin prochain, Jean-Luc Mélenchon a reconnu qu’il y réfléchissait. "Si j’y vais, j’attends que des signes me viennent un peu, des endroits où je pourrais aller", a-t-il confié.

Depuis lundi, les rumeurs vont bon train sur le point de chute qu'il pourrait choisir. Des membres de son entourage l’envoyaient en Seine-Saint-Denis ou même à Montpellier. Lors de son interview, Jean-Luc Mélenchon a lui plutôt évoqué Marseille, Toulouse ou Lille. "À Marseille, la France Insoumise est passée en tête, c’est un beau symbole. On disait que cette ville s’était abandonnée à l’extrême droite et bien, ce n’est pas vrai", a dit l’ancien chef du Front de Gauche. "Il y a plusieurs villes où je pourrai être candidat, tout cela est en discussion.

Offensif, il veut remobiliser son électorat pour "cette nouvelle bataille qui commence". "La partie n’est pas finie. Aux élections législatives, la France Insoumise et ses alliés sont candidats au pouvoir", a-t-il martelé. Il s'est même dit prêt à être Premier ministre d'Emmanuel Macron en cas de victoire aux législatives. "Il faudra qu'il s'y fasse", a-t-il affirmé, un peu moqueur.


Antoine LLORCA

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