PRÉSIDENTIELLE 2017 - Le gagnant de la primaire de la gauche a dévoilé ce samedi son nouveau QG en plein cœur de Paris. Face à la presse, il y a présenté son équipe de campagne : des personnalités issues de la société civile, dont l'économiste Thomas Piketty et la sociologue Dominique Méda, mais aussi un conseil citoyen composé de Français tirés au sort.
C’est dans son nouveau QG, une ancienne manufacture du 10ème arrondissement de Paris, que Benoit Hamon a dévoilé samedi son équipe de campagne. Le candidat socialiste a voulu marquer les esprits et faire de sa garde rapprochée une illustration de la gouvernance qu’il souhaite mettre en place s’il était élu. Elle "fonctionnera comme je veux que la République fonctionne", a-t-il lancé.
Aucun responsable politique parmi ses conseillers
Benoit Hamon a souhaité "inviter des personnalités" pour le conseiller sur les questions fortes de son programme, sept en tout.
Thomas Piketty travaillera à ses côtés sur "la question européenne" et sur "le traité budgétaire européen". L’économiste est un proche du parti socialiste depuis de nombreuses années. En 2007, il s’était engagé auprès de Ségolène Royal, avant de soutenir François Hollande en 2012. Aujourd'hui, le spécialiste des inégalités espère combattre les "politiques d’austérité" de l’Union et "relancer le projet européen" aux côtés de Benoît Hamon.
La sociologue Dominique Méda a quant à elle accepté d’intégrer l’équipe du candidat pour réfléchir aux mesures permettant d’"anticiper et d’accompagner les mutations du travail" et de "penser le travail de demain".
Mais Benoît Hamon ne s’est pas entouré que d’intellectuels. Parmi ses conseillers, on compte également le militant associatif Salah Amokrane, connu pour son engagement dans les quartiers populaires de Toulouse. Le multi-entrepreneur Nicolas Hazard, fervent défenseur de l’économie sociale et solidaire ou encore le médecin Alfred Spira, spécialiste de la pollution de l’air, complètent le tableau.
Des citoyens tirés au sort pour "évaluer et juger" les propositions
Avec l’idée de proposer une nouvelle gouvernance, Benoît Hamon a voulu faire un pas supplémentaire pour "être en résonance avec les aspirations des citoyens". Au-delà des spécialistes, le candidat souhaite donc s’entourer de simples citoyens.
"Ce sera peut-être l'innovation la plus forte de cette campagne, nous allons constituer un conseil citoyen" ouvert à tous, explique-t-il. En clair, tous les volontaires peuvent postuler pour constituer ce groupe de travail. Le député des Yvelines table sur un millier de personnes intéressées par ce projet. Quarante d’entre elles seront tirées au sort. Leur rôle sera d’évaluer et de juger les propositions de l’équipe de campagne, mais aussi de faire des propositions. "Ma campagne je la souhaite ouverte, horizontale, collaborative", résume-t-il.
Si Benoît Hamon souhaite que sa campagne "déborde" et sorte du cadre du simple parti socialiste, le candidat a dû ménager ses anciens rivaux de la primaire. Jerôme Guedj et Aurélie Filipetti, tous deux anciens soutiens d’Arnaud Montebourg, deviennent ses porte-paroles, tout comme Sébastien Denaja, soutien de Vincent Peillon. Luc Carvounas, soutien de Manuel Valls, animera de son côté le conseil des parlementaires.
Des citoyens volontaires tirés au sort apporteront leur expertise à notre campagne au sein d'un Conseil citoyen #InaugurationQG pic.twitter.com/ytFZFb34RF — Benoît Hamon (@benoithamon) 11 février 2017
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