Retraite, Union Européenne, SFR, GPA... Les erreurs et intox de Marine Le Pen lors du débat de l'entre-deux-tours

Publié le 4 mai 2017 à 10h53, mis à jour le 5 mai 2017 à 11h43

Source : JT 20h Semaine

FACT-CHECKING - Emmanuel Macron et Marine Le Pen se sont affrontés ce mercredi 3 mai lors du dernier débat de la présidentielle 2017. Un duel tendu, rythmé par plusieurs erreurs et intox de la part de la candidate du Front national.

Pour ce débat de l'entre-deux-tours, Marine Le Pen a décidé d'adopter une stratégie faite d'attaques et de moqueries envers Emmanuel Macron, laissant de côté le fond. Si cette tactique paye souvent lors de ses meetings face à ses partisans, ce mercredi 3 mai, la candidate du Front national s'est fourvoyée devant les caméras et s'est également manquée sur la forme, enchaînant les rires un peu gênants, les intox et les erreurs face à son adversaire qui ne s'est jamais vraiment laissé démonter durant les deux heure trente du débat.

Marine Le Pen souhaite faire sortir la France de l'Union Européenne en se débarrassant notamment de l'euro. Et pour donner du poids à ses arguments, elle n'a pas hésité à inventer une somme concernant la participation de notre pays à l'UE, en parlant de 9 milliards. Sauf que, comme l'a indiqué Emmanuel Macron, cette somme s'élève en réalité à 6 milliards d'euros (en 2015). Elle a également offert six ans de circulation supplémentaires à la monnaie unique, en affirmant que les entreprises l'utilisaient déjà en 1993... Alors qu'elle a été véritablement introduite en 1999. 

D'intox en intox

La candidate du Front national est aussi beaucoup revenue sur le quinquennat de François Hollande en imputant de nombreuses décisons des derniers gouvernements à son adversaire, notamment la vente de SFR. Elle a tenu à signaler qu'il était ministre de l'Économie au moment où Vivendi a vendu SFR à Numéricable, et s'il a plusieurs fois assuré que ce n'était pas le cas, Marine Le Pen est restée sur sa position. Or, lors de cette vente, en avril 2014, c'était Arnaud Montebourg qui occupait le poste de ministre, Emmanuel Macron n'étant "que" conseiller à l'Élysée.

Concernant la GPA (gestation pour autrui), Emmanuel Macron ne veut pas lever l'interdiction en France, comme Marine Le Pen l'a affirmé, en soulevant également la question de la GPA à l'étranger. "Vous êtes en train de créer des filières de GPA à l’étranger", lui a-t-elle lancé. Dans son programme, le candidat d'En Marche! évoque simplement la reconnaissance de la citoyenneté des enfants nés par GPA à l'étranger, dont la décision est prise par la Cour européenne de justice.

Enfin, et parmi ses nombreux autres mensonges et intox, Marine Le Pen a fait machine arrière sur la question de la retraite. Face à Emmanuel Macron, elle a promis un retour à la retraite à 60 ans avant la fin de son quinquennat... Sauf que, il y a quelques semaines, elle avait évoqué un délai de deux mois après sa prise de pouvoir pour mettre en place cette mesure, comme le lui a fait remarquer son adversaire.


La rédaction de TF1info

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