PORTRAIT - En obtenant ses 500 signatures lors de la course aux parrainages, François Asselineau a créé la sensation, faisant de lui un candidat inconnu à la présidentielle. De quoi susciter une curiosité, alors qu'il participait à son premier débat, mardi 4 avril.
François Asselineau fait sa grande apparition dans les médias à travers la campagne présidentielle de 2017. Présent pour son premier débat télévisé, le 4 avril 2017, il va être découvert par des millions de Français. Mais qui est cet eurosceptique totalement inconnu du grand public ? Voici quelques éléments de réponse.
Absent des médias avant la campagne 2017, excepté une apparition notable dans On n’est pas couché en 2014, François Asselineau, 59 ans, s’est fait connaître par voie d’affichage et internet. C'est en partie grâce à cette campagne de terrain qu'il a atteint le graal des 500 parrainages avant la date butoir du 17 mars.
"Nous sommes confiants", confiait d'ailleurs à LCI ce mercredi 8 mars son porte-parole, Karim Sehrane. Pour nous, ce n’est pas une surprise. Mais pour les grands médias, François Asselineau serait effectivement une surprise", nous disait-il alors.
Appui de l'UPR
Comment expliquer que François Asselineau ait obtenu les 500 signatures, contrairement à d'autres "petits candidats" comme Charlotte Marchandise, Pierre Larrouturou ou encore Alexandre Jardin ? Il bénéficie notamment de l’appui de son propre parti, l’Union Populaire Républicaine (UPR), fort de 16.509 adhérents, selon les chiffres fournis sur le site de l'UPR. Et outre sa campagne pour les parrainages, il occupe également le terrain des réseaux sociaux en commentant l’actualité ou en répondant en direct sur Facebook ou Twitter aux questions des internautes.
Un haut fonctionnaire issu du système
Avant d’être officiellement candidat à la présidentielle pour la première fois, François Asselineau, né en 1957, est un pur produit du système qu’il dénonce aujourd’hui. Diplômé d’HEC ainsi que de l’ENA, il s’est dirigé vers une carrière dans la haute fonction publique. En 1985, il entre au grand Corps de l’Inspection Générale des Finances. Après ce passage à Bercy, il fait son entrée dans les cabinets ministériels en devenant en 1993 conseiller aux Affaires internationales pour Gérard Longuet, alors ministre de l’Industrie. Il rejoint ensuite Françoise de Panafieu comme directeur de cabinet au ministère du Tourisme.
En 1999, il se tourne vers Charles Pasqua lorsque celui-ci propose une liste aux élections européennes pour rejeter la ratification du Traité d’Amsterdam. Il continuera aux cotés de Pasqua de 2000 à 2004 en tant que directeur de cabinet à la présidence du Conseil général des Hauts-de-Seine.
17 parrainages en 2012
François Asselineau commence réellement sa carrière politique en 2001 lorsqu’il est élu conseiller de Paris avec la liste de Jean Tiberi dans le XIXe arrondissement. En 2007, jour des 50 ans de la signature du Traité de Rome, il crée son parti, l’UPR, dont le but ultime est de faire sortir la France de l’Union Européenne.
En 2012, il tente pour la première fois de se présenter à la présidentielle. Mais il n’obtient que 17 parrainages. Tant pis, il se lance à nouveau en 2014 pour les Européennes et en 2015 pour les Régionales. Autant d'échecs cuisants.
Plus eurosceptique que Marine Le Pen ou Nicolas Dupont-Aignan mais pas d’extrême-droite
Défendant le besoin pour la France de quitter de manière définitive l’Europe, François Asselineau se veut plus radical que ses concurrents eurosceptiques. "Nicolas Dupont-Aignan et Marine Le Pen ne veulent pas sortir de l’Union européenne mais renégocier les traités européens, ce qui est totalement impossible étant donné que les décisions doivent se prendre à l’unanimité", critique Karim Sehrane. Pour François Asselineau, sortir de l’Union Européenne, c’est "la clé pour redonner du sens à notre démocratie et à la République, pour relancer l’économie, protéger nos acquis sociaux, dégager la France de l’Empire qui l’asservit et nous opposer aux dérives guerrières du choc des civilisations".
Le programme de François Asselineau est directement inspiré de celui du Conseil national de la résistance de 1944 mais réactualisé au goût du jour. Outre sortir de l’Union européenne, il propose aussi de quitter de l’euro et l’Otan et veut assurer "le retour à la Nation des grands moyens de production privatisés, des sources d’énergie, des compagnies d’assurances et des grandes banques". Le président de l’UPR propose un programme économique résolument proche des extrêmes.
Porteur d’idées eurosceptiques, François Asselineau et son parti ont souvent été étiquetés comme étant à l'extrême-droite. Une étiquette rejetée par le patron de l’UPR. "C’est totalement faux de dire que nous sommes d’extrême droite, surtout que le ministère de l’Intérieur nous a catégorisés comme un parti divers", s’agace son porte-parole. "J’ai refusé une demande d’interview de François Asselineau du journal Libération aujourd’hui parce qu’il voulait nous envoyer un journaliste spécialiste de l’extrême droite", nous affirmait-il par exemple ce mercredi. "Les gens commencent à comprendre qu’être eurosceptique n’est pas forcément une idée d’extrême droite comme le disent les médias depuis longtemps", lance-t-il.
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