LAISSE BETON - Ralliée à François Fillon, Nadine Morano a tiré à boulets rouge sur Alain Juppé, ce jeudi matin sur BFMTV. Pour la député européenne, le candidat, avec 16 points d'écart, aurait été mieux inspiré de se retirer après le premier tour.
Nadine Morano donne des cours d'élégance à Alain Juppé. Ce jeudi matin sur BFMTV, la députée européenne, fraîchement ralliée à François Fillon après la défaite de Nicolas Sarkozy, a attaqué sèchement le maire de Bordeaux qui aurait dû, selon elle, tirer les conclusions de ses 16 points de retard au premier tour.
J'aurais trouvé élégant de sa part qu'Alain Juppé, au vu de ses résultats, se retire
Nadine Morano
L'ancienne ministre rejoint ainsi les quelques voix qui, à droite, ont estimé que le candidat jugé le moins à droite sur l'échiquier de la primaire aurait dû abandonner la course après le séisme pro-Fillon. Un scénario que le maire de Bordeaux avait lui-même écarté ce dimanche soir après les résultats.
"Ses attaques sont ridicules"
Pour Nadine Morano, les attaques menées par Alain Juppé sur le thème du droit à l'avortement sont "ridicules". "On a l'impression qu'il tire ses dernières cartouches, mais il vise mal. François Fillon n'a jamais remis en cause le droit à l'avortement".
Pour le reste, la député européenne fustige chez Alain Juppé "les accointances avec le centre" (sic), "sa politique migratoire et son déni sur l'islam radical". A l'opposé, elle chante les louanges de François Fillon, "clair et précis sur ses projets", "sérieux", porteur de "vraies valeurs", tout en reconnaissant quelques différences, comme sur la PMA et la GPA. "J'ai l'impression de retrouver la France", conclut-elle.
Tout n'a pas toujours été si rose entre l'élue sarkozyste et l'ancien Premier ministre. En 2012, les deux responsables s'étaient violemment opposés sur le sujet sensible des discussions entre la droite et le Front national, après un canular téléphonique de Gérald Dahan se faisant passer pour le numéro 2 du FN, et dont elle avait été victime.
Nadine Morano aurait dû raccrocher tout de suite car on ne parle pas aux dirigeants du FN. Il faut rejeter tous les extrémismes FN comme FDG — François Fillon (@FrancoisFillon) 15 juin 2012
"Je n'ai de leçon à recevoir de personne, avait rétorqué à l'époque l'ex-ministre. Je ne suis pas sa collaboratrice et je ne suis même plus sa ministre donc je suis une responsable politique libre avec des convictions." Des "convictions" qui semblent les réunir à nouveau, cinq ans plus tard.
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