RECAP' - Après Marine Le Pen mardi, Emmanuel Macron était l'invité d'"Elysée 2017", l'émission politique de TF1, jeudi 27 avril. Emploi, Europe, éducation, Front national... Le candidat d'En Marche a voulu se poser en rassembleur. LCI vous en propose un résumé.
Emmanuel Macron poursuit sa contre-offensive. Bousculé par le début de campagne tonitruant de Marine Le Pen, le candidat d'En Marche sait qu'il ne peut se permettre aucun faux pas dans les dix jours qui restent avant le second tour. Jeudi soir, invité d'éElysée 2017", ce jeudi 27 avril sur TF1, il a tenté de développer les grandes lignes de son programme tout en insistant sur des thèmes également investis par sa concurrente : le rassemblement des Français, leur protection et le changement de "système" politique. Résumé.
Le duel autour de l'usine Whirlpool
Pris de vitesse par Marine Le Pen la veille à l'usine Whirpool d'Amiens - celle-ci s'est rendue sur les piquets de grève alors qu'il rencontrait l'intersyndicale avant de s'y rendre à son tour -, Emmanuel Macron a tancé la candidate FN :
Marine Le Pen a fait un coup de communication en venant sur un parking. Moi, je suis celui qui défend les intérêts de ceux qui travaillent
Emmanuel Macron
A l'inverse de la candidate FN, Emmanuel Macron estime qu'une nationalisation de Whirlpool, "ça ne tient pas". "Ce sont les entreprises qui créent les emplois. Ensuite, quand elles vont mal, il faut avoir un cadre qui accompagne les personnes". Et de s'engager à "ne pas homologuer" un plan social dans cette entreprise "qui ne serait pas à la hauteur des compétences des salariés". C'est ce qu'il avait expliqué la veille aux salariés de l'usine d'Amiens.
Sa fête à La Rotonde, au soir du premier tour
Critiqué depuis dimanche soir pour avoir, après le premier tour, fêté ce succès avec ses soutiens au restaurant La Rotonde, à Paris, Emmanuel Macron s'est à nouveau défendu sur TF1. "J'étais dans une joie grave. Personne ne pensait il y a trois mois que je pouvais être finaliste de cette élection. Il y a une joie légitime. La joie d'avoir réussi à transformer quelque chose."
Sa réforme contestée du Code du travail
Critiquée par Marine Le Pen et par la gauche pour son projet de réformer le Code du travail par ordonnance, Emmanuel Macron a vanté une mesure qui doit permettre "d'accompagner les mutations de l'économie" en "définissant par la loi les grands principes" et en renvoyant l'accord au niveau de l'entreprise. Le candidat a également défendu son projet "d'assurance chômage universelle", la revalorisation du minimum vieillesse ou encore, sur l'éducation, le renforcement de l'apprentissage du français dans le primaire.
Sur son image de candidat "hors sol"
Alors qu'un sondage Kantar Sofres-OnePoint montre qu'une partie des Français doute encore du candidat, Emmanuel Macron a plaidé pour lui-même. "Le manque d'expérience, je l'entends, c'est lâge. Je n'ai pas l'expérience du monde politique, mais j'ai celle du gouvernement, du secteur privé. Madame Le Pen n'a pas cette expérience, elle n'a que celle du monde politique".
Je ne suis pas parfait, j'entends les reproches. Mais si un candidat avait fait l'unanimité, il aurait été élu dès le premier tour. Cette défiance française est le fruit de l'inefficacité de nos politiques depuis des années
Emmanuel Macron
Le message aux électeurs de Fillon, Mélenchon et Hamon
Face à la possibilité d'abstention des électeurs déçus, Emmanuel Macron s'adresse d'abord à ceux qui avaient choisi François Fillon. Marine Le Pen, "est-ce la France voulu par le général de Gaulle ? lance-t-il, rappelant que les initiateurs du Front national étaient pour l'essentiel des opposants à l'ancien président. Aux électeurs de Benoît Hamon et de Jean-Luc Mélenchon, le candidat vante notamment ses propositions sur l'écologie. "La règle du second tour est que vous vous exprimiez pour celui dont vous êtes le plus proche."
Le candidat "hors système"
Interrogé sur son message "antisystème" - alors qu'il a lui-même été conseiller à l'Elysée -, Emmanuel Macron reconnaît qu'il n'est "pas totalement hors du système". "Je ne suis pas le candidat du système au sens où vous l'entendez. Je ne suis pas le fruit du système politique". Et de défendre à nouveau son "ni gauche ni droite", car, dit-il, "les vieilles idées, confrontées au réel, elles ne marchent plus".
Le rôle de la Première Dame
Comme il l'avait fait par le passé, il a affirmé que son épouse Brigitte aurait un rôle actif auprès de lui s'il était élu. "La personne qui vit avec vous doit avoir un rôle. Elle ne doit pas être rémunérée par le contribuable. Nous en définirons le cadre si je suis élu, dans les premières semaines."
Marine Le Pen et "la part d'humanité"
Pour prendre sa concurrente, particulièrement véhémente jeudi soir à Nice, à contrepied, Emmanuel Macron a voulu montrer qu'il prenait de la hauteur. "J'admire toujours quelque chose chez l'autre", a-t-il plaidé à propos de sa concurrente. "Elle est déterminée. Elle n'a pas compris que je l'étais encore plus qu'elle."
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