RÉUNION - Après la défaite à la présidentielle et l'élection de huit députés sur leurs 110 candidats dimanche, l'heure des bilans a sonné pour le Front national. Mardi, les membres du parti se réuniront lors d’un bureau politique qui risque de se dérouler sous haute tension.
Au lendemain du second tour des élections législatives, l’heure est au bilan pour les différents partis politiques. Pour le Front national, qui a échoué à obtenir un groupe parlementaire à l’Assemblée nationale, n’obtenant l'élection que de 8 de leurs 110 candidats, les prochaines heures risquent d’être agitées. Mardi, les membres du parti se réuniront lors d’un bureau politique qui promet d’être tendu.
Philippot sur la sellette ?
Fraîchement élue dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais, Marine Le Pen va en effet devoir faire face à plusieurs problèmes de taille, à commencer par le cas Florian Philippot. Le vice-président du FN est clairement sur la sellette après sa large défaite dans la 6e circonscription de la Moselle. Depuis plusieurs semaines, Florian Philippot fait l’objet de nombreuses critiques au sein de son propre parti, la faute notamment à la création de son association Les Patriotes.
Pour le membre du bureau politique du FN et collaborateur parlementaire de Gilbert Collard, Jean-Richard Sulzer, Philippot s'est "placé de lui-même hors des statuts du FN". En plus de sa propre défaite, ses proches ont également subi des revers électoraux, de Sophie Montel dans le Doubs à Kevin Pfeffer en Moselle, en passant par le vice-président des Patriotes Franck de Lapersonne, balayé dans la Somme au premier tour.
L'épineux cas Collard
Dans le même temps, Marine Le Pen va devoir composer avec le cas Gilbert Collard. Réélu dans le Gard face à la candidate REM Marie Sara, avec 50,16% des voix, ce dernier ne s’est toutefois pas montré satisfait de la performance du FN lors de ces élections législatives. "Nous ne devons pas crier victoire parce que le Front national en a pris un sacré coup sur dans la tête. Il va falloir maintenant réfléchir très sérieusement au fonctionnement du mouvement et à la manière dont on doit s’organiser. (…) Moi, je me pose des questions, et je vais les poser, croyez-moi", a-t-il lancé quelques minutes après les résultats dimanche.
La présence indésirable de Jean-Marie Le Pen
Enfin, la présence éventuelle de Jean-Marie Le Pen lors du bureau politique n’est pas faite pour arranger les choses. Ce dernier, exclu du FN mais toujours président d’honneur, pourrait s’inviter au bureau politique mardi et dire tout le bien qu’il pense du fonctionnement du parti. S’il a d’ores et déjà annoncé sa venue, la néo-députée FN n’entend pas le laisser siéger. "Il ne rentrera pas. Je préfère payer des amendes que de l'avoir assis en face de moi, c'est un adversaire politique. Il a présenté des candidats contre nous aux élections" a-t-elle déclaré dimanche au JDD.
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