PAS MA FAUTE - Au lendemain de leur - cuisante - défaite, certains dirigeants politiques, comme Thierry Mariani ou Henri Guaino, ont eu beau jeu de chercher d'autres facteurs à leur contre-performance que leur propre responsabilité. Ce qui les a parfois amenés à tomber sur... les électeurs.
Il y a plusieurs façons d'encaisser une cuisante défaite électorale. Dimanche 11 juin, la claque monumentale encaissée par la classe politique a pu offrir un éventail de diverses réactions. Certains, comme Benoît Hamon, Cécile Duflot ou d'autres, préfèrent remercier leurs électeurs.
Ce soir les électeurs de la 11e circ du 78 ont choisi de ne pas me renouveler leur confiance. Ce fut un honneur de les représenter pdt 5 ans pic.twitter.com/IocaDSes4h — Benoît Hamon (@benoithamon) 11 juin 2017
Merci aux électeurs et électrices de la 6ème circonscription de Paris qui ont voté pour moi. À demain la gauche, à demain l'écologie. pic.twitter.com/on6Ky741oV — Cécile Duflot (@CecileDuflot) 11 juin 2017
Bobos et cathos pétainistes "à vomir"
Et puis il y a les autres, qui ont *un peu*de mal à encaisser leur lourde défaite. L'exemple principal venant de Henri Guaino, qui a dit tout le bien qu'il pensait des électeurs "bobos" et "cathos pétainistes" de la 2e circonscription de Paris. Cette réaction en totale roue libre sur le plateau de BFM dimanche soir et réitérée sur notre antenne ce lundi ressemble fort à une volonté de se déresponsabiliser totalement quant à l'issue du scrutin. Ce que n'ont pas manqué de lui faire remarquer les observateurs du premier tour des législatives dans cette zone parisienne ancrée à droite, quand ils ne lui rappelaient pas que personne ne l'avait obligé à s'extraire des Yvelines, dont il était l'élu, pour se présenter à Paris.
Tract de @Guaino_Henri censé motiver, voire convaincre, les électeurs «à vomir» de #circo7502 . 4% c'est déjà bien payé. pic.twitter.com/qkASehN9IC — francois comet (@CometFr) 12 juin 2017
En même temps, on ne l'a pas forcé à venir se parachuter dans la #circo7502 ... — Jean Luc François (@jlucfrancois) 12 juin 2017
Bande d'ingrats
Il y a aussi Thierry Mariani, député Les Républicains de la 11e circonscription des Français de l'étranger (Europe de l'Est notamment) et très largement distancé par la candidate de la République en marche, Anne Genetet (54,11% contre 18,78%) . A ceux-là, ce partisan du dialogue avec Bachal al-Assad et d'une attitude bienveillante de Vladimir Poutine a reproché un manque de gratitude.
Le raz de marée, balayant les sortants, montre aussi que le "travail de terrain" au service de nos concitoyens n'amène aucune reconnaissance — Thierry MARIANI ن (@ThierryMARIANI) 11 juin 2017
Un procès en absence de "reconnaissance" qui n'a pas échappé aux électeurs puisque certains lui ont répondu qu'ils ne l'avaient pas vu pendant la mandature. Un débat légèrement lunaire, quand on sait que la 11e circonscription des Français de l'étranger s'étend sur une majeure partie de l'Asie, l'Europe de l'Est et l'Océanie, soit quelque 51 millions de km² !
Tas de fainéants
Enfin, il y a la grande star des élections : l'excuse ressortie dès qu'un score n'est pas aussi élevé que possible et met ainsi un frein aux ambitions électorales et critiquant - en creux - ceux qui ne se sont pas déplacés aux bureaux de vote. Ainsi de Marine Le Pen qui voit dans le scrutin majoritaire à deux tours (qui empêche son parti de convertir son score de la présidentielle en sièges) la raison principale de l'abstention. Sauf que si l'on suit le raisonnement de la présidente du Front national, les scrutins à la proportionnelle devraient alors faire le plein de la participation. Or...
Pour Marine Le Pen, l'abstention, c'est à cause du mode de scrutin. Rappel : les Européennes se font à la proportionnelle. 57% d'abstention. — Mari de Mme Eolas (@Maitre_Eolas) 11 juin 2017
"Signe d'une immense fatigue démocratique" pour Jean-Christophe Cambadélis, l'abstention reste un argument valable pour expliquer qu'Emmanuel Macron profite à plein du mode de scrutin et de la mobilisation constante de ses électeurs. Ce sont deux facteurs qui amènent sa formation de La République en marche à massivement investir l'Assemblée nationale. Mais avec 50% d'abstention, le mouvement pro-Macron, qui a réuni 32,9% des voix, n'obtient donc même pas 17% des inscrits.
Aussi Jean-Luc Mélenchon a-t-il beau jeu d'expliquer qu'il n'existe pas en France de "majorité pour détruire le code du travail", tout comme Nicolas Dupont-Aignan de craindre pour la "légitimité" du futur Parlement. Cela n'empêche pas de constater qu'ils ont été moins capables de mobiliser leurs électeurs que le parti au pouvoir.
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