Large majorité pour la République en marche

par Antoine RONDEL
Publié le 18 juin 2017 à 19h59, mis à jour le 18 juin 2017 à 23h19

LA VAGUE - Dans un contexte d'abstention sans précédent pour un scrutin législatif, le parti de la majorité présidentielle obtient une confortable majorité absolue à l'Assemblée nationale, dimanche 18 juin, selon les premières estimations de l'institut Kantar Sofres onepoint pour LCI.

Les candidats de la République en marche, le mouvement pro-Emmanuel Macron, devraient être 315 à faire leur entrée au Palais Bourbon, selon les estimations Kantar Sofres onepoint pour  LCI. En quelques semaines, Emmanuel Macron sera donc parvenu à transformer 24% d'électeurs peu convaincus au premier tour de l'élection présidentielle (près d'une moitié l'ont choisi pour s'éviter un second tour Fillon/Le Pen, estimait l'institut OpinionWay) en une majorité absolue à l'Assemblée nationale. Le mouvement a pu bénéficier à plein d'une démobilisation des autres forces politiques, dans un contexte d'abstention extrêmement forte, mais aussi d'un calendrier électoral qui favorise nettement le chef de l'Etat récemment élu.

Le PS, plus bas qu'en 1993

Le succès du mouvement présidentiel, pas aussi élevé que le laissaient imaginer les derniers sondages, signe aussi le retour sans précédent du MoDem. Le mouvement de François Bayrou, qui n'avait plus aucun député après le départ de Jean Lassalle, devrait en revendiquer 45, et donc avoir un groupe parlementaire. 

Le Parti socialiste, lui, devrait aller plus bas que son minimum historique. Selon les premières projections, le parti du président sortant, devrait n'avoir que 30 élus, et ses alliés du PRG et Divers gauche, 13. Soit une vingtaine de moins qu'en 1993. Une tendance qui s'était nettement dessinée au premier tour, avec l'élimination d'une centaine de ses candidats.

Dans le même temps, le second tour du scrutin sourit un peu plus à la France insoumise. En effet, le jeune mouvement fondé par Jean-Luc Mélenchon devrait obtenir 17 élus, selon nos premières estimations. Ce qui lui permettrait d'avoir un groupe parlementaire, sans avoir à chercher l'appui des communistes, qui obtiendraient quant à eux 9 élus.

La droite préemptée par la REM, le FN démobilisé

A droite, la Berezina est moindre qu'au PS mais vient confirmer la perte de vitesse des partis traditionnels. L'alliance entre Les Républicains et l'UDI, piégée après l'ouverture d'Emmanuel Macron sur sa droite, devrait compter sur 133 députés. 

Enfin, morne soirée pour le Front national, également. La faute à un scrutin qui la défavorise et à un électorat démobilisé, le parti de Marine Le Pen n'a, une fois de plus, pas pu faire fructifier ses bons scores de la présidentielle et des précédents scrutins intermédiaires. Toutefois, la formation d'extrême droite signerait un certain progrès, selon nos estimations, avec huit députés.

Par ailleurs, les écologistes devraient sauver un siège, et les autres formations, de Debout la France à d'autres mouvements, obtenir 6 députés également.


Antoine RONDEL

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