Second tour des municipales : de Béziers à Grenoble, ces villes où ça coince

Publié le 25 mars 2014 à 20h14
Second tour des municipales : de Béziers à Grenoble, ces villes où ça coince

ÉLECTIONS - Les jeux sont faits, rien ne va plus. Depuis 18 heures mardi, les listes pour le second tour des municipales sont closes. Refus de jeter l'éponge, tractations qui prennent l'eau, alliances locales qui fâchent les états-majors des partis... Metronews passe en revue ces points de discorde qui vont pimenter le scrutin.

Entorses au "front républicain" du PS
Il faut "tout faire" pour empêcher le FN de gagner des villes, a martelé le PS. Mais certains de ses candidats ont refusé de se retirer - ne pas être présent au second tour prive de toute représentation au conseil municipale- alors qu'ils avaient été devancés par l'UMP et le FN. C'est en particulier le cas à Béziers, où le socialiste Jean-Michel Du Plaa (18,65% des voix au premier tour) a perdu l'investiture du parti en décidant de maintenir sa liste, ce qui facilite la tâche de Robert Ménard (44,88%), soutenu par le FN. A Cavaillon (Vaucluse), la liste de gauche sera également présente au second tour après s'être classée troisième.

Désordres internes à gauche
Cet entre-deux tours est le théâtre de nombreuses bisbilles internes à la gauche. A Grenoble (Isère) par exemple, l'écologiste Éric Piolle, arrivé en tête dimanche, pourrait devenir le premier maire EELV d'une grande ville de province. Mais il devra d'abord affronter une quadrangulaire au second tour, le candidat PS ( ex-PS puisqu'il perd l'investiture ) ayant décliné ses propositions d'alliances. Une même configuration, risquée pour la gauche, aura lieu à Montpellier  : dans l'Hérault, c'est un dissident socialiste qui, refusant que "Solférino ou une autre succursale parisienne" ne décide de l'avenir de sa ville, a rejeté la main tendue du candidat officiellement investi et arrivé en tête dimanche. Le fief de Jean-Pierre Chevènement, Belfort, est également en danger, la gauche locale au pouvoir depuis 1977 ayant échoué à surmonter ses divisions.

Des divers droite qui s'allient au FN
Au chapitre des accrocs, l'UMP n'est pas en reste. Ainsi à Forbach (Moselle) , le bras droit de Marine Le Pen, Florian Philippot, peut se réjouir en constatant qu'il aura face à lui deux candidats de droite, en plus de celui du PS. Surtout, à Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne, 33.000 habitants), la liste soutenue par l'UMP (31,80%) a bravé l'interdiction de Jean-François Copé en nouant une alliance avec le FN (26,07%) . Un divers droite fait également cause commune avec les frontistes à L'Hôpital (Moselle, 5.500 hab).


Gilles DANIEL

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