Typologie des dissidents de droite à l'entre-deux tours

Publié le 25 mars 2014 à 14h47
Typologie des dissidents de droite à l'entre-deux tours

MUNICIPALES 2014 - Pendant la campagne pour la municipale à Paris, NKM a dû faire face à de nombreux candidatds dissidents dans son propre camp. Alors que les négociations pour les alliances de second tour se terminent ce soir, metronews fait le point : qui vote pour qui ?

Ceux qui avalent leurs chapeaux
Pendant plus de six mois, ils ont déversé leur fiel sur Nathalie Kosciusko-Morizet. "Une parachutée", "arrogante", "méprisante". Marie-Claire Carrère-Gée (14e) et Dominique Tiberi (5e) s'étaient érigés en dissidents en chef de la candidate de droite. Mais ce mardi, ils annoncent tous les deux qu'ils ont finalement rejoint les listes de leur meilleure ennemie. Tiberi sera numéro 2 dans le 5e, Carrère-Gée, numéro 3 dans le 14e. "C'est la seule façon pour que la voix de ces habitants qui veulent le changement puisse être vraiment entendue", se justifie celle qui, en décembre dernier avait une autre opinion des listes UMP. "L'accord conclu entre NKM, Marielle de Sarnez et Christian St-Etienne n’est qu’une affligeante parodie d’union. Ils se répartissent les dépouilles d’une défaite qu’ils sont en train d’organiser ensemble". avait-elle notamment écrit.

Ceux qui abandonnent
Dans le 2e arrondissement, Hélène Delsol avait été virée à la dernière minute, après avoir déposé une liste non-conforme à l'accord passé avec le Modem et l'UDI. Avec 11 % des voix, elle aurait pu se maintenir au second tour, mais elle a finalement jeté l'éponge "au nom du rassemblement et de l'unité". Sans pour autant avoir obtenu le pardon de NKM, qui ne l'a pas intégrée à ses listes.

Ceux qui fusionnent entre eux
Dans le 8e arrondissement, Charles Beigbeder a fusionné avec Didier Decelle , le premier adjoint de la mairie. "On fusionne une liste de citoyens engagés avec une liste d'élus expérimentés. En face nous avons une liste d'apparatchiks conduite par une candidate par défaut", fanfaronne l'homme d'affaires, pour qui la victoire au second tour "ne fait pas de doute".

Ceux qui sont amers
Ils sont de droite, mais sont (très) fâchés avec les équipes locales. Dans le 15e, Géraldine Poirault-Gauvin, qui voue une haine tenace à Philippe Goujon, a obtenu 4,6 %. Si elle a rappelé qu'elle souhaitait la victoire de la droite, elle a laissé la "liberté de conscience" à ses électeurs. 

Ceux qui sont mauvais perdants
Certaines dissidences ont donné lieu à des conflits ouverts. Et difficile de revenir en arrière. Dans le 18e, la mésentente entre Pierre-Yves Bournazel et Roxanne Decorte, conseillère UMP de Paris, date d'avant les élections . Et risque de durer longtemps : celle-ci vient d'appeler à voter pour le candidat PS, Eric Lejoindre. Même chose dans le 4e. La divers-droite Anne Lebreton, qui présentait une liste "citoyenne" a annoncé au Huffington Post  qu'elle ralliait Christophe Girard, le maire (PS) sortant. Alors que celui-ci est distancé de quelques dizaines de voix à peine par l'UMP, sa décision pourrait signer la défaite de l'UMP dans le secteur.


La rédaction de TF1info

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