CONDAMNATION - Marine Le Pen n'a pas tardé à réagir à l'explosion qui a causé la mort de 9 personnes à Saint-Petersbourg, ce lundi. Elle n'a pas hésité à pointer du doigt le terrorisme islamiste, alors que les enquêteurs russes n'avaient pas encore commencé leur enquête.
Alors que le bilan humain est encore sujet à évolution et que Saint-Petersbourg est encore secouée par les ondes du choc que lui a valu l'explosion dans son métro, lundi 3 avril, la politique a mis bien peu de temps à reprendre ses droits. Marine Le Pen, avec d'autres, n'a ainsi pas hésité à déterminer les causes de cette déflagration en pointant du doigt le "fondamentalisme islamiste", alors que le président russe lui -même avait expliqué un peu plus tôt que les circonstances du drame n'étaient pas établies et que toutes les hypothèses, y compris celle du terrorisme, étaient envisagées. Il a fallu attendre le début de soirée pour qu'une enquête pour "acte terroriste" soit ouverte.
Macron lui aussi pris la main dans le sac
En déplacement à la foire de Lencloître, dans la Vienne, la candidate a appelé "les grandes nations" à agir "ensemble contre le fondamentalisme islamiste partout où il peut frapper." Et Marine Le Pen, qui a par ailleurs exprimé "aux victimes [sa] plus grande compassion", de rappeler sa rencontre avec Vladimir Poutine à Moscou, où, dit-elle, "elle a longuement parlé de la lutte contre le terrorisme islamiste".
La présidente du Front national n'a pas laissé s'échapper l'opportunité de glisser un tacle à ses adversaires du premier tour, en se disant "inquiète de voir des candidats nous dire qu'il ne faut pas parler avec monsieur Poutine, avec monsieur Trump ou avec Theresa May". Une légère exagération, semble-t-il. Car si Emmanuel Macron n'hésite jamais à critiquer "la fascination délétère" de certains candidats pour le président russe, il n'a jamais appelé à rompre les ponts avec lui : "Il faut certes discuter avec la Russe [...] mais n'oublions pas qui ils sont, ce qu'ils font et la nature de leur régime".
Mais la candidate frontiste n'est pas la seule à s'être emmêlé les pinceaux en commentant le drame qui touche la Russie. A défaut de désigner un commanditaire non établi, Emmanuel Macron s'est trompé dans son tweet-hommage en évoquant "les explosions", alors qu'il n'y en avait qu'une.