LA GAUCHE SE FÂCHE - Alexis Corbière a eu un gros coup de chaud, jeudi, quand des représentants d'associations citoyennes l'ont interpellé sur le refus de son candidat, Jean-Luc Mélenchon, de s'allier à Benoît Hamon.
Alexis Corbière a le sang chaud. Surtout quand des militants associatifs l'interpellent sur le refus de son candidat, Jean-Luc Mélenchon, de s'allier à Benoît Hamon au risque de faire disparaître la gauche des radars de la présidentielle.
Lors d'un échange organisé jeudi à l'association Les Jours Heureux, à Paris, le porte-parole de La France insoumise est questionné sans filtre sur cette "occasion historique" et "ratée" de permettre à la "gauche de la gauche" de passer le premier tour de l'élection dans quatre semaines, voire de l'emporter au second.
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"J'ai de la mémoire"
Face aux questions insistantes de la salle, Alexis Corbière donne une explication musclée, "passionnée", s'excusera-t-il plus tard. "J'ai de la mémoire", s'énerve-t-il. "Je ne veux pas me faire donner la leçon par toutes ces forces politiques qui ont participé à ce désastre". En refusant de participer au gouvernement, "il y a des gens qui ont pris des risques, qui ont perdu leurs mandats", s'énerve-t-il. "Je ne vais pas recycler des gens qui sont les premiers responsables de ce qui s'est passé."
Depuis la fin de non-recevoir opposée par Jean-Luc Mélenchon à Benoît Hamon, mercredi soir, les alliés du candidat socialiste ne cachent plus leur amertume face à une défaite annoncée. "Mélenchon, c'est moi, moi et encore moi", lançait notamment l'écologiste Yannick Jadot jeudi matin. Même si chaque camp a appelé ses soutiens à la retenue, l'heure est déjà au règlement de comptes au sein de cette gauche en train d'exploser.