FINI LES BÊTISES - Invité du Live politique de LCI, dimanche 21 mai, l'ancien ministre de l'Intérieur de Nicolas Sarkozy a annoncé qu'il ne voulait plus entendre parler de la primaire.
S'il y en a bien un qui, à droite, ne voudra plus regoûter à l'exercice de la primaire pour sa famille politique, c'est bien le député européen Brice Hortefeux. L'ancien soutien de Nicolas Sarkozy (qui était lui-même opposé à ce système de désignation d'un candidat pour la présidentielle) ne l'a pas caché, sur la plateau du Live politique de LCI, dimanche 21 mai.
"J'étais réservé sur la primaire, je suis désormais hostile", a expliqué l'ancien ministre de l'Intérieur, qui a cité plusieurs raisons pour légitimer sa position, dont certaines... plus discutables.
En bon fidèle de l'ancien chef de l'Etat, il rappelle d'abord l'entrisme dont a été l'objet l'exercice des 20 et 27 novembre 2016 : "Il y a les gens de gauche - on dit 14, 15 ou 16% - qui ont voulu empêcher Nicolas Sarkozy d'être élu. Or, ce n'est pas l'objectif de la primaire. Ce n'est pas pour empêcher, c'est pour choisir le meilleur." Si le phénomène est indéniable, il reste difficile de le quantifier au point d'estimer qu'il est le responsable de l'élimination Nicolas Sarkozy. En effet, ce dernier accusait près de 400.000 voix de retard sur le numéro deux du premier tour Alain Juppé.
Un programme trop à droite
Mais ce n'est pas le principal défaut que Brice Hortefeux voit à cet exercice, qu'il concerne la droite et le centre... ou la Belle alliance populaire. "La primaire, estime-t-il, aboutit à ce que le programme le plus radical l'emporte." Difficile de lui donner tort pour les cas de Benoît Hamon, député frondeur positionné à gauche toute, et François Fillon dont le programme a été critiqué de part et d'autre comme une "purge sociale".
Autre argument : "Les deux candidats qui se sont pliés à l'exercice de la primaire ont été balayés dans le cas du PS et écarté dans le cas des Républicains tandis que les deux candidats qui s'en sont exonérés de toute primaire ont caracolé et, par définition, un des deux est arrivé en tête." Difficile de nier en effet que Benoît Hamon et le PS se sont effondrés à 6%, que François Fillon a réalisé le plus faible score de la droite depuis 2002, tandis qu'Emmanuel Macron, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, chacun parti de leur côté, ont tout emporté sur leur passage. Mais est-ce le mécanisme de la primaire qui est en cause où le ras-le-bol citoyen devant les alternances répétitives entre la droite et la gauche depuis des années ?
La légitimité démocratique, une épine dans le pied
Enfin, Brice Hortefeux estime que la primaire et la légitimité démocratique qu'elle donnait à François Fillon ont empêché Les Républicains de retirer à ce dernier son statut de candidat à partir de l'émergence des affaires qui l'ont touché, lui et sa famille. Ce qu'il résume très pudiquement : "Très courageusement, François Fillon l'avait dit lui-même, mais le mécanisme de la primaire faussait tout et empêchait qu'on tire les leçons de l'actualité très douloureuse pour nous tous." En résumé : difficile de limoger son candidat quand ce dernier a plusieurs millions d'électeurs derrière lui. Un argument usé jusqu'à la corde par le camp Fillon pendant la campagne.
Bref, désormais, pour Brice Hortefeux, la primaire, c'est fini : "Je suis désormais totalement hostile à la primaire : une fois, ça suffit."
Suivez l'actualité politique sur notre page spéciale
Sur le
même thème
même thème
Tout
TF1 Info
TF1 Info
- 5Cannes 2022 : la Palme d'or à "Triangle of Sadness" de Ruben ÖstlundPublié hier à 21h45
- 8"Je me retrouve avec un terrain inconstructible" : la colère de propriétaires de GirondePublié le 25 mai 2022 à 16h51
- 9Tuerie d'Uvalde : que sait-on de la vidéo virale d'un ado de 13 ans achetant une arme sans aucune difficulté ?Publié le 27 mai 2022 à 13h04
- 10Hold-up d'une station-service en Isère : le braqueur abattuPublié hier à 13h05
- 1Météo du 29 mai 2022 : Prévisions météo à 12h50Publié aujourd'hui à 12h52
- 2VIDÉO - Jérémy Ferrari se confie sur son alcoolisme dans "Sept à Huit"Publié aujourd'hui à 12h30
- 4SNCF : après un pont de l'Ascension chargé, les réservations en hausse pour l'étéPublié aujourd'hui à 11h43
- 5Ukraine : les armes occidentales tardent-elles à arriver ?Publié aujourd'hui à 11h30
- 6Législatives 2022 : la campagne officielle commence lundi, voici ce que ça changePublié aujourd'hui à 11h22
- 7Ligue des Champions : 5 questions sur la finale chaotique au Stade de FrancePublié aujourd'hui à 10h46
- 8Roland-Garros : (déjà) plus de Français en lice en simples, retour sur une semaine contrastéePublié aujourd'hui à 10h30
- 9Népal : un avion disparaît avec 22 personnes à bordPublié aujourd'hui à 9h41
- 10Pont de l'Ascension : un dimanche classé noir sur les routes par Bison FutéPublié aujourd'hui à 8h13
- 1Emmanuel Macron devant la pyramide du Louvre : quand internet voit les Illuminatis partoutPublié le 8 mai 2017 à 1h29
- 2Qui est Sylvain Durif, "le Christ cosmique" candidat à la présidentielle ?Publié le 7 décembre 2016 à 16h57
- 3VIDÉO - Macron et le "très riche lobby gay" : le député Nicolas Dhuicq réfute ses propos... puis les répètePublié le 9 février 2017 à 14h52
- 4Législatives 2017 : qui est Emmanuelle Ménard, la femme de Robert Ménard, élue députée dans l'Hérault ?Publié le 18 juin 2017 à 22h05
- 7VIDÉO - Qui est Maria Katasonova, la fan russe de Marine Le Pen de passage à Paris ?Publié le 27 mars 2017 à 18h53
- 8Economie : quel est le poids de l'Union européenne sur la scène internationale ?Publié le 10 avril 2019 à 17h09
- 9Législatives : impliqué dans un accident de la route mortel, un candidat LR du Cher retire sa candidaturePublié le 29 mai 2017 à 20h10
- 10Emmanuel Macron se confie dans "Têtu" : "Si j'avais été homosexuel, je le dirais et je le vivrais"Publié le 28 février 2017 à 10h30
- SportsLigue des champions 2022 : le Real Madrid de Benzema sacré au Stade de France
- InternationalFusillade aux États-Unis : 19 enfants tués dans une école au Texas
- Police, justice et faits diversUn grand patron incarcéré pour "traite d'êtres humains" et "viols sur mineure"
- Trafic d'êtres humains
- Olivia Grégoire