Lors d'une visite d'usine, Edouard Philippe et Nicolas Hulot aplanissent leurs différences

par Antoine RONDEL
Publié le 19 mai 2017 à 17h17
Lors d'une visite d'usine, Edouard Philippe et Nicolas Hulot aplanissent leurs différences

COPAINS - Le Premier ministre et son ministre de la Transition écologique et solidaire se sont affichés ensemble ce vendredi lors de la visite d'une usine de traitement des eaux usées. Objet du déplacement : aplanir leurs différences et afficher une solidarité gouvernementale essentielle aux yeux du président Macron.

Un ancien lobbyiste d'Areva devenu Premier ministre et un militant de longue date de la sortie du nucléaire devenu ministre de la Transition écologique et solidaire. C'est le couple improbable que formaient Edouard Philippe et Nicolas Hulot, vendredi 19 mai, à l'usine de traitement des eaux usées de Valenton, dans le Val-de-Marne, pour leur première sortie en commun depuis leur nomination au gouvernement. 

Cette visite commune avait valeur de symbole de la solidarité prônée par le président Macron entre chacun de ses ministres, venus d'horizons différents. Une consigne qui vaut particulièrement pour le doublon Philippe-Hulot, dont les parcours et les vues respectifs ne les amenaient pas franchement à se croiser. Car outre leurs positions contraires sur le nucléaire, les deux hommes pourraient également s'opposer sur le dossier très brûlant de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, objet d'oppositions décennales, tant sur le plan local que national.

"Si on attend que toutes les planètes soient alignées"....

Mais à Valenton, pas de frictions. Coiffés d'un casque de chantier, les deux hommes ont visité l'usine de Seines-Amont, qui s'active sur un projet expérimental consistant à transformer l'eau usée et polluée en carburant. De quoi rassembler les deux hommes, entre innovation technologique et volonté de préserver l'environnement.

Répondant à la presse, Nicolas Hulot a repris les éléments de langage délivrés par Christophe Castaner, porte-parole du gouvernement, la veille, exhortant les troupes gouvernementales à la loyauté et à la discrétion dans l'expression de leur liberté d'expression : "Quand on est dans un gouvernement, on respecte les règles", a-t-il expliqué au sujet de ses divergences avec Edouard Philippe. Mais ces dernières, estime-t-il, " ne sont pas - à ce stade, l'avenir dira si je me trompe ou pas - si importantes que ça. Il y a un chemin commun." Et de réduire les éventuelles frictions à venir à "des modalités sur le calendrier". 

Sans verser dans l'optimisme béat, Nicolas Hulot la joue donc pragmatique : "Si on attend que toutes les planètes soient alignées pour avancer, on ne va jamais avancer."

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